«Afin de parachever nos activités et dans une optique qui est en droite ligne avec la politique commerciale du gouvernement algérien, nous avons entamé la construction de notre usine de fabrication des gaz médicaux (‘oxygène, l’air médical…etc.), qui entrera en production sous peu», nous a confié, M. Adjali Abdelkader, Directeur Technique de l’entreprise Fluidal, partenaire officiel de la société Air Liquide et de TLV Healthcare France, lors du salon international «Algeria Health» qui se tient à la SAFEX d’Alger.
Il a précisé que «cette usine aura une capacité de production de 200 tonnes/jours et sera dotée d’une flotte assez importante pour couvrir l’ensemble du territoire algérien, et offrir à nos partenaires les hôpitaux une solution globale qui va de l’étude du réseau fluides médicaux jusqu’à la livraison du gaz, tout en assurant la maintenance des réseaux», ce qui placera nos hôpitaux selon lui «au niveau international, et leur permettra d’offrir une meilleure qualité de soins pour nos patients».
Pour rappel, Fluidal, est une entreprise familiale fondée en 1986. Elle est sise à Oran et spécialisée dans la fabrication, maintenance, distribution et installation des dispositifs et réseaux fluides médicaux. Au début de son existence, Fluidal, selon les explications fournies, se limitait à la maintenance des équipements fluides médicaux, ensuite l’installation et la distribution. Mais, c’est à partir de 2011 que, l’entreprise s’est restructurée et développée en passant de statut de prestataire à celui de fabricant en intégrant plus de 40% de produits algériens.
Interrogé sur la situation de l’industrie médicale en Algérie, M. Adjali a estimé que «l’industrie médicale en Algérie représente un chiffre d’affaire très bas par rapport aux autres secteurs industriels», parceque, selon lui «la majorité des équipements médicaux sont importés de l’étrangers notamment d’Europe».
«Avec la conjoncture économique de l’Algérie, ça devient très difficile, mais, on essaie au moins d’intégrer la main d’œuvre locale dans l’installation, la maintenance et le montage d’équipements médicaux, comme le contrat signé avec notre deuxième partenaire français qui est leader dans l’éclairage hospitalier, et maintenant nous fabriquons des appliques têtes de lit dans nos ateliers à Sidi ben Okba à Oran, dont les premières appliques algériennes équipent déjà nos hôpitaux».
Il a relevé que «l’un des problèmes de l’industrie médicale en Algérie», comme c’est le cas d’ailleurs dans tous les secteurs industriels, c’est «la sous-traitance». Selon M. Adjali, «il est très difficile de trouver des pièces même des vis». Il a estimé que «l’industrie médicale en Algérie est dépendante à 98% de l’importation, et l’industrie locale ne représente que 2%».