Le nombre d’articles retenus pour suspicion de contrefaçon au mois de novembre de l’année en cours est de 454.919 articles, alors qu’il était en 2016 de l’ordre de 1.370.000 articles, sachant que 48% de ces articles contrefaits proviennent de Chine » a déclaré ce mercredi M. Ouled Larbi Yazid, Sous-directeur de la lutte contre la contrefaçon à la Douane Algérienne, lors du Colloque international sur l’investissement en propriété industrielle organisé en marge du Salon National de l’innovation au Palais des Exposition d’Alger.
« Nous avons une stratégie d’innovation et une politique de propriété industrielle pour le secteur de l’industrie. Nous avons également un système national d’innovation qui est exclusif dans le sens où certaines entités qui devaient avoir un rôle centrale, étaient exclues », a indiqué M. Djelili Karim, Directeur d’études Division innovation au ministère de l’Industrie et des Mines.
Il a précisé que « l’Indice mondial de l’innovation classe mal l’Algérie, c’est pourquoi nous travaillons sur cet indice au niveau du ministère, nous travaillons également sur un pôle agro-alimentaire dans la région de Métidja où il y a tout l’’écosystème propice nous permettant de corriger nos défaillances ».
Djelili a souligné que « grâce aux efforts du ministère de l’industrie et d’autres départements ministériels, nous avons pu décrocher un bureau extérieur de l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle en Algérie », ajourant « le siège est en construction et sera opérationnel d’ici la fin de l’année. Ce bureau sera le 6è dans le monde et nous avons eu le privilège de le décrocher lors de la dernière assemblée générale de l’OMPI».
Il a rappelé que « nous travaillons également sur le bureau de transfert des technologies en coopération avec l’OMPI, parce que nous devons travailler sur l’axe de la coopération internationale », poursuivant « nous avons conscience que l’innovation est un vecteur de développement d’une entreprise nous ne pouvons pas aujourd’hui dissocier l’entreprise de l’innovation, car nous ne pouvons plus imaginer la compétitivité de l’entreprise en la dissociant des technologies de l’information ».
Par ailleurs, les participants à ce Salon national, notamment les inventeurs, ont fait part des contraintes auxquelles ils sont confrontés tout au long de leur parcours d’inventeur pour concrétiser leurs projets. Parmi ces contraintes, on peut noter la difficulté de trouver un partenaire qui peut investir dans la production et la commercialisation du produit, ainsi que le manque d’aide matérielle mise à la disposition des chercheurs.
Les inventeurs se plaignent aussi des lourdeurs administratives, telles que les autorisations pour acquérir des composants ou de la matière première nécessaire à la production, et de la cherté des tests d’homologation et de mise en conformité des inventions, tout en dénonçant les importations qui empêchent la commercialisation de leurs produits innovants.