« Je suis agréablement surpris du niveau des inventions, ce qui dénote du potentiel de notre pays pour s’offrir une part indéniable dans l’économie de la connaissance. Parmi les défis que nous avons à relever, c’est de transformer l’industrie algérienne », a déclaré M. Modjobi Kheireddine, Secrétaire Général du ministère de l’Industrie et des Mines ce mardi à l’ouverture du 7è Salon National de l’Innovation organisé au palais des Exposition d’Alger.
Il a ajouté que « cette transformation passe par l’élite les inventions à mêmes de nous permettre d’avoir une part du marché international et intégrer la chaine de valeur à l’international par la promotion des exportations en ayant des entreprises concurrentielles et compétitives».
Interrogé sur le rapprochement des inventeurs au secteur économique. M. Modjobi, a rappelé l’existence « d’une direction générale au niveau du ministère chargée de la compétitivité industrielle et d’autres structures qui assure une fonction de relais et de synergie entre les différents intervenants ».
« L’objectif du ce Salon est de faire connaitre toutes les inventions et les capacités de création qui existent au niveau des universités et des centres de recherches », a déclaré M. Abdelhafid Belmehdi, Directeur Général de l’Institut National Algérien de de Propriété Industrielle (INAPI), ajoutant « Nous avons enregistré à l’INAPI environ 135 brevets à fin novembre 2017, et nous avons cinq demande de brevets en cours d’examen ».
Il a indiqué que « nous espérons terminer l’année avec 145 brevets, c’est pratiquement le double de ce qui nous avons enregistré l’année passée ».
Il a précisé que « ce résultat a été obtenu grâce au réseau national de 42 centres d’appui à la technologie et à l’innovation qui ont contribué à vulgariser l’idée de la propriété industrielle », ajoutant que « ces 42 centres d’appui, répartis sur une vingtaine de Wilaya, ont organisé des journées de sensibilisation dans des universités ou des entreprises ».
Belmehdi a rappelé que « le soutien de l’Etat aux inventeurs se voit à travers des mesures fiscales auprès des organismes, tel que l’ANSEJ ou l’ANTI. Mais ces inventeurs cherchent avant tout à être connus et reconnus, et ce salon est le lieu adéquat pour montrer leurs potentiels », ajoutant « le plus important est de les mettre en contact avec des investisseurs ».
Il a insisté sur la compagne de sensibilisation que mène l’INAPI pour informer les inventeurs et les entreprises « de tous les dispositifs qui existent au niveau national, citant « le décret de juin 2016 qui donne des avantages parafiscaux aux entreprises qui inscrivent des projets de recherche au niveau des universités et laboratoires ».
Concernant la procédure de dépôt des brevets, M. Belmehdi a rappelé que « la convention de Paris qui régit tous les droits de la propriété industrielle, impose des délais de priorité de 6 mois permettant aux entreprises des pays membres à étendre la protection dans un autre pays, et pour les brevets d’invention, le délai de priorité passe à 12 mois ».
Pour M. Dali-Bey Rafik, Chef du Département Système et Méthode de Revalorisation à l’Agence Nationale de Revalorisation de résultats de la Recherche er du Développement Technologique (ANVREDET), « le but de notre participation au Salon est de présenter des projets innovants issus de l’agence qui assure des formations pour les porteurs de projets. Nous les accompagnons financièrement à créer leur entreprise », ajoutant « l’Agence dispose d’un incubateur au service des porteurs de projet qui sont éligibles».
Hini Abdelhamid, enseignant-chercheur à l’Ecole Supérieure Maritime et porteur de projet auprès de l’ANVREDET, est venu pour présenter son invention, un propulseur marine qui est en phase d’étude technique. « Je suis à la recherche d’un partenariat avec un constructeur pour trouver un champ d’application approprié à ce dispositif », a-t-il indiqué.