Plusieurs projets de coopération entre l’Algérie et la France ont été définis par les deux parties, a-t-on appris lundi à Tlemcen de l’expert français et haut responsable de la coopération industrielle algéro-française, Jean-Louis Levet.
Animant une conférence autour du thème « les enseignements et les perspectives de la coopération industrielle algéro-française », à l’auditorium de médecine de l’université Abou Bekr Belkaid (UABT), il a indiqué que l’Association française de normalisation (AFNOR) aidera 300 laboratoires de biologie médicale algériens, alors que dans le domaine de la protection de la propriété intellectuelle, l’Institut français de la propriété intellectuelle (INPI) assistera Institut national algérien de propriété intellectuelle (INAPI).
Pour la métrologie, des actions ont été entamées entre le ministère algérien de l’Industrie et le laboratoire français de métrologie, a-t-il encore fait savoir, ajoutant que l’entreprise algérienne publique « ECOREP » a développé un partenariat avec l’entreprise française « Pirioud » qui lui a permis d’augmenter sa production de bateaux de pêche de 5 à 6 unités/an à 60 unités/an en très peu de temps.
« Il ne s’agit plus de demander aux opérateurs français de venir en Algérie, mais plutôt de leur dire voilà ce que nous pouvons faire en Algérie », a-t-il déclaré, soulignant que de la sorte il est possible de renverser la tendance et de fixer les domaines d’intervention conformément aux orientations du gouvernement algérien portant sur la diversification de l’économie.
Abordant le secteur universitaire, le conférencier a rappelé les multiples conventions passées entre les universités françaises et algériennes, signalant que celle de Tlemcen compte créer, en collaboration avec l’université de Rennes 1, un pôle numérique dans le domaine de la santé.
Entre autres projets de partenariat, Jean-Louis Levet a rappelé que l’entreprise française de production et installation de téléphériques « POMAGALSKI » de Lyon a signé un contrat avec un partenaire algérien pour la réalisation en Algérie de ce moyen de transport et de loisirs.
A travers ces exemples, il a estimé que « l’Algérie et la France constituent un duo charnière entre l’Union Européenne et l’Afrique », déclarant que « la relation entre l’Algérie et la France est fondamentale, d’où l’intérêt de travailler ensemble conformément à la déclaration d’Alger signée, en fin décembre 2012, par les présidents Bouteflika et Hollande ».
L’expert français a affirmé que les deux partenaires ont des potentiels excellents à mettre en valeur et doivent passer du commerce à la coopération à partir d’une nouvelle démarche définissant les priorités telles la diversification de l’économie, la protection du savoir-faire et la normalisation des produits.
Par ailleurs, les deux parties doivent étudier ensemble des partenariats productifs gagnant-gagnant et surtout viser l’excellence pour exporter de par le monde, a-t-il ajouté, affirmant que trois secteurs peuvent engranger des résultats positifs certains, à savoir l’agriculture, l’énergie et le numérique.
Pour sa part, le président du Groupe Cevital, Issad Rebrab a présenté, dans une communication sur « la co-localisation/la co-innovation et le développement du territoire », les actions de son groupe pour le rachat d’entreprises internationales, notamment en France, signalant qu’il a intégré dans le processus de développement de ses activités la création de filiales à Sétif et à Bordj Bou Arreridj.
Ces actions ont permis de générer pas moins de 7.500 postes d’emplois nouveaux, a-t-il affirmé, rappelant ses investissements dans plusieurs pays dont l’Ethiopie. Le président de Cevital s’est déclaré, également, intéressé par la signature de conventions avec l’UABT pour le recrutement des meilleurs talents de cet établissement d’enseignement supérieur et des majors de promotions de l’ensemble des filières.
Aps.