«Dans très peu de temps, 80 structures sanitaires, dont six centres anti-cancer lesquels seront fonctionnels dans le courant de 2018», a annoncé ce mardi le ministre de la santé et de la réforme hospitalière,Mokhtar Hasbellaoui.
De passage ce matin dans l’émission «l’invité de la rédaction» de la chaîne 3, M. Hasbellaoui a rassuré à propos de la gratuité des soins que «l’Etat n’entend pas revenir sur sa décision de garantir une prise en charge médicale à l’ensemble de ses citoyens».
Sur l’état actuel de son secteur et les moyens à mobiliser pour le rendre plus efficient, M. Hazbellaoui a expliqué que «son département est en train de préparer un audit pour faire une évaluation exhaustive du système national de santé».
A cet égard, il a souligné qu’«elles soient publiques ou privées, tout comme l’organisation de leurs activités, n’ont jamais fait l’objet d’une évaluation». «Un projet portant réorganisation des structures de santé allait être soumis au Premier ministre», a-t-il confié.
Toutefois, le premier responsable de la santé en Algérie, a avoué qu’«il y a des manques», concernant l’organisation actuelle des établissements de soins. Mais, il a considéré qu’«il ne sert rien de la dénigrer ». Ajoutant que «nous avons, un problème relatif à la gestion de certaines structures, principalement pour ce qui concerne les établissements hospitalo-universitaires », tout en affirmant qu’il existe un «gros problème de gestion».
Au sujet du médicament, M. Hasbellaoui fait état de «gros gaspillages, dus à une mauvaise utilisation, que ce soit dans les structures de santé, ou dans les officines ». «D’où, la nécessité de mise en œuvre d’un dispositif pour rationaliser les dépenses dans ce domaine», a-t-il déclaré.
Concernant les polémiques suscitées par les différents établissements de son département, notamment, le décès d’une parturiente l’été dernier dans une clinique à Djelfa, M. Hasbellaoui, a qualifié ces incidents de « un drame pour toutes les parturientes qui décèdent chaque année ». Toutefois, en insistant sur les progrès réalisés. « Les chiffres sont là, on ne les a jamais cachés. Il y a dix ans, nous étions à 160 ou 170 parturientes qui décédaient pour cent mille naissances vivantes et nous sommes, dix années plus tard, à moins de 60 parturientes qui décèdent pour cent mille naissances », a-t-il souligné.
Par ailleurs, Le ministre a indiqué « qu’il recevra aujourd’hui les médecins-résidents qui ont entamé hier leur troisième semaine de protestation ». En déclarant que «tous les points seront discutés avec eux, nous sommes en train de travailler pour améliorer les conditions de travail de l’ensemble du personnel médical et paramédical au niveau de toutes les structures. Je vais les recevoir et je vais discuter avec eux de l’ensemble des points ».