Les pays exportateurs de gaz naturel, réunis jusqu’à vendredi en Bolivie, ont demandé une «approche plus équitable» lors de la fixation des prix de cette énergie.
La «déclaration de Santa Cruz» (Est), ville où se tenait ce forum depuis mardi, souhaite la mise en place d’un «prix juste pour le gaz naturel, en prenant en compte ses avantages en termes d’efficacité énergétique et de primes environnementales».
Les cours du gaz, liés à ceux du pétrole et ses dérivés, sont actuellement déprimés en raison notamment de l’abondance des gaz de schiste aux Etats-Unis. De son côté, le président bolivien, Evo Morales, a appelé à «combattre ceux qui veulent s’approprier nos ressources à travers la manipulation abusive des prix».
Selon Morales, il s’agit là d’un «outils de déstabilisation de nos Etats et de leurs gouvernements démocratiquement élus». Le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) entendait «promouvoir l’usage du gaz naturel sous ses différentes formes et secteurs, dont la production d’énergie, le transport et l’industrie, au bénéfice du monde entier».
D’ici 2018, «le pétrole va diminuer sa part, dans le mix énergétique (mondial), de 32 à 29%, le gaz va augmenter la sienne de 22 à 26% et le charbon va connaître une forte baisse, de 27 à 20%», a affirmé le secrétaire général du FPEG, l’Iranien Mohammad Hossein Adeli, à l’ouverture de cette réunion.
Le forum des pays exportateurs de gaz rassemble l’Algérie, l’Egypte, les Emirats arabes unis, la Guinée Equatoriale, la Libye, le Nigeria, la Bolivie, le Venezuela, la Russie, l’Iran, le Qatar et Trinidad et Tobago. L’ensemble de ces pays possèdent environ 70% des réserves mondiales de gaz naturel. Les Pays-Bas, l’Irak, le sultanat d’Oman, le Pérou, la Norvège, le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan étaient associés à ce forum en tant que pays observateurs. A cette réunion participaient également des représentants du Russe Gazprom, de l’Espagnol Repsol, du Français Total, du Britannique Shell et de l’Argentin YPF.