Quelques jours après que la société de services digitaux, MTDS, a annoncé son choix d’intégrer le Bitcoin comme moyen de paiement pour la première fois dans le royaume, l’Office national des changes du Maroc et la Banque centrale viennent d’interdire toute transaction liée aux monnaies virtuelles. Pour les deux parties, les crypto-monnaies sont « occultes ».
Bien que dans le royaume chérifien, l’utilisation de cette « devise » se limite à un petit cercle qui voit en cette monnaie un potentiel important, elle n’est approuvée par aucune autorité compétente, et présente de fait, d’importants risques pour ses utilisateurs. Car les monnaies virtuelles peuvent être liées à des activités illégales sur le Web, en particulier l’achat et la vente de drogues, d’armes et de rançongiciels (un logiciel malveillant qui prend en « otage » vos données personnelles et les restitue contre le versement d’une rançon).
A cet effet, les transactions dans ce cadre seront passibles d’une forte amende. « Les pénalités et amendes s’appliqueront à toute personne effectuant des transactions avec des pays étrangers qui ne passent pas par des intermédiaires autorisés ou dans des devises étrangères non listées par Bank Al-Maghrib.», a prévenu l’office des changes dans un communiqué.
Le Maroc ne sera pas le premier pays africain à interdire l’utilisation des monnaies virtuelles sur son territoire. Récemment, le gouvernement algérien a décidé d’interdire l’utilisation de cette monnaie dans son projet de loi des finances 2018.
Ecofin