Prévue pour ce mois de mars, la réunion extraordinaire de l’Opep est reportée au mois d’avril, selon la presse saoudienne. La même source affirme que les dirigeants du Qatar qui assure la présidence de l’Opep, mènent actuellement des consultations sérieuses pour l’organisation de cette réunion, qui devrait se concentrer sur l’application de l’idée de geler la production au niveau de janvier à partir de 2016, et des mécanismes pour assurer l’application de ces engagements.
En février dernier, quatre des plus importants pays producteurs de pétrole, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Russie et le Venezuela, se sont mis d’accord pour geler la production au niveau de celle de janvier afin de calmer les marchés. Mais pour l’instant, cette décision n’a pas été appliquée.
L’Algérie pour sa part, suit de très près toutes les décisions qui concernent le marché pétrolier, sachant que l’économie du pays a été frappée de plein fouet par la baisse des prix du baril depuis plus d’une année. « L’Algérie souscrit à toutes les décisions qui permettent de redonner la stabilité au marché pétrolier. Même s’il n’est pas suffisant, le gel est un premier pas puisqu’il permet aux deux des plus grands producteurs (Arabie saoudite et Russie) de s’asseoir à la même table et de discuter dans l’intérêt des pays producteurs », a indiqué récemment le ministre de l’énergie, Saleh Khebri en marge du 6ème Salon d’équipements et services pétroliers (Napec).
Le ministre de l’énergie a affirmé par ailleurs que l’Algérie participera à la réunion (OPEP et hors-OPEP) dès que la date sera arrêtée », ajoutant que la date de cette réunion n’a pas encore été fixée contrairement à ce qui avait été rapporté par des médias selon lesquels la réunion allait se tenir le 20 mars. A la question de savoir si l’Algérie réduirait sa production en cas de décision prise dans ce sens lors de cette prochaine réunion, M. Khebri a affirmé qu’elle opterait pour une telle décision si le gel ne suffisait pas, rappelant que l’Algérie a déjà appelé à une baisse de l’offre pour soutenir les cours.
Notons que le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en avril a gagné 66 cents à 38,50 $ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), vendredi, une progression sur la semaine de 7,18 %.
Cette situation a été encouragée vendredi par un nouveau rapport de l’Agence internationale de l’Energie (AIE), émanation de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
L’Agence note que «les prix bas et la baisse des investissements ont clairement commencé à avoir un impact sur la production de pétrole dans les pays non membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole» (OPEP), à commencer par les Etats-Unis, où l’Agence s’attend à une baisse de la production de 530 000 barils par jour (b/j) cette année.