La viabilisation de la zone industrielle de Souamaâ, située à environ trente kilomètres à l’est de Tizi-Ouzou, nécessitera un financement estimé à un peu plus de 8,3 milliards de dinars. C’est ce qu’a indiqué le directeur de l’industrie, Madjid Banoun, lors de son passage à l’émission « L’Invité de la rédaction » diffusée sur la radio locale.
Les travaux de viabilisation incluront notamment l’installation des réseaux d’électricité, de gaz, d’eau, d’assainissement, ainsi que l’aménagement des voiries et des accès. La zone, rappelle le directeur, couvre une superficie de 324 hectares. Selon lui, « la somme nécessaire à la viabilisation de cet espace a été demandée dans le cadre de la loi de finances ». Il ajoute que le wali Aboubakr Esseddik Boucetta a également adressé un courrier au ministère de tutelle afin de scinder le financement en plusieurs tranches pour augmenter les chances de réalisation du projet.
« Nous avons exprimé le besoin de viabiliser en premier lieu 200 ha avec la somme de 5 milliards de dinars », a précisé le directeur, considérant cette étape comme « un grand acquis ». Pour M. Banoun, « tous les espoirs des investisseurs mais aussi de la population locale reposent sur la concrétisation de la zone industrielle de Souamaâ ». Une fois opérationnelle, cette zone devrait stimuler l’économie locale et accueillir près d’une centaine d’entreprises. Elle pourrait également générer environ 20 000 emplois, directs et indirects.
Créée par décret présidentiel en 2011, la zone de Souamaâ n’a pas encore vu le jour, en raison de différends concernant la propriété des terrains destinés à l’accueillir. Interrogé sur ce point, le directeur assure que « les terrains sont domaniaux jusqu’à preuve du contraire, c’est ce qui est aussi assuré par la direction des domaines ». Il précise toutefois que « l’affaire est toujours en justice. Si cette dernière tranche sur une propriété des opposants, l’argent de l’expropriation est disponible ».
L’étude de réalisation de la zone, relancée en 2024, est désormais terminée. « L’étude dont est chargée la DUAC (direction de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction) a été effectuée en deux phases et a nécessité une enveloppe financière de 90 millions de dinars. Elle est actuellement achevée. » Cette étude a permis de prévoir 312 lots de terrains destinés aux investisseurs.
Actuellement, la wilaya de Tizi-Ouzou ne dispose que d’une zone industrielle, celle de Aïssat Rabah à Oued Aïssi, qui s’étend sur 120 hectares, et de 18 zones d’activité réparties sur tout le territoire. En plus de Souamaâ, une autre zone industrielle, située à Draâ El Mizan/Tizi Ghenif avec 20 lots de terrains, sera prochainement livrée, a ajouté le directeur.
