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Transfert des eaux Timiaouine-Tin Zaouatine sur 260 km : Lancement du projet au premier trimestre 2026

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Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a évoqué, mercredi 26 novembre, l’enregistrement d’un important projet pour résoudre le problème du manque d’eau dans la ville de Tin Zaouatine, consistant en le transfert des eaux depuis Timiaouine, dans la wilaya de Bordj Badji Mokhtar, vers la commune de Tin Zaouatine, dans la wilaya d’In-Guezzam (extrême sud du pays), sur une distance de 260 km.

Le lancement des travaux est prévu pour le premier semestre de l’année 2026, a fait savoir le ministre lors d’une séance d’audition devant la Commission Habitat, équipement, hydraulique et aménagement du territoire de l’Assemblée populaire nationale (APN). Il a expliqué que la stratégie du secteur repose sur la réalisation de grands projets de transfert et d’interconnexion entre barrages, afin de créer un équilibre entre les régions en matière d’approvisionnement en eau, des zones les plus pourvues vers les zones les moins dotées, selon le ministre.

Dans ce sillage, il a relevé la concrétisation de plusieurs projets, dont le grand transfert In Salah-Tamanrasset sur 750 km, ainsi que les transferts de Boussir 1 et Guetrani dans la wilaya de Béchar, qui ont permis de résoudre le problème de pénurie d’eau dans cette wilaya. Il a également cité le transfert des eaux du barrage de Beni Haroun vers six (6) wilayas de l’est du pays, notamment via les systèmes d’irrigation d’Ourkis et de Koudiet Lamdaouar.

Plusieurs études sont en cours pour la réalisation de barrages

Le ministre a affirmé que la loi de finances 2026 prévoit des projets majeurs dans ce domaine, notamment le projet d’interconnexion du système de dessalement de l’eau de mer de la station Cap Djinet 2 au système du transfert des eaux du barrage de Koudiat Acerdoune, ce qui renforcera l’alimentation des wilayas approvisionnées par ce barrage, à savoir Bouira, M’sila ,Tizi-Ouzou et Médéa, ainsi que le projet de transfert des eaux de l’Oued El Bared vers le barrage de Tilesdit, en vue de renforcer ses réserves, au profit des habitants des wilayas de Bouira , M’sila, Bordj Bou Arreridj, outre la réalisation du projet d’interconnexion de ce système à la station de dessalement d’eau de Bejaia.

S’agissant des barrages, M. Derbal a indiqué que l’Algérie dispose actuellement de 81 barrages en exploitation, pour une capacité de stockage de 8,6 milliards de m3, ainsi que cinq barrages en cours de réalisation. Une fois achevés, ils porteront la capacité de stockage à 9 milliards de m3. Il a également ajouté que plusieurs études sont en cours pour la réalisation de barrages en vue d’atteindre des capacités de stockage de 12 milliard de m3.

Eaux usées : Épuration de 601 millions de mètres cubes par an

Concernant les installations d’épuration des eaux usées dans différentes wilayas, M. Derbal a précisé que l’Algérie dispose de 234 systèmes d’épuration, d’une capacité théorique totale de 1,1 milliard de mètres cubes par an, 601 millions de mètres cubes étant actuellement traités chaque année.

Selon le ministre, 19 % de ce volume sont utilisés dans l’agriculture et l’industrie, un taux « en augmentation continue », d’autant plus que le secteur a entamé la mise en œuvre d’un nouveau programme national de réutilisation des eaux épurées dans divers domaines, « à la faveur de la dynamique et du rythme accéléré que connaît l’économie nationale ».

Ce programme comprend la réalisation de nouveaux systèmes d’épuration ainsi que la réhabilitation des systèmes actuellement exploités et leur équipement en techniques de traitement tertiaire, ce qui permet un traitement des eaux usées à un niveau élevé et une réutilisation sans restrictions dans toutes les cultures agricoles, « à même de contribuer à économiser les ressources hydriques conventionnelles et à les orienter vers l’alimentation en eau potable ».

La part de l’eau dessalée destinée à la consommation est de 33%

Le ministre a également évoqué les eaux souterraines, soulignant l’existence de 280.000 forages au niveau national destinés à divers usages (eau potable, agriculture et industrie), susceptibles de compenser le déficit enregistré dans les eaux de surface. Cependant, « l’exploitation intensive de cette ressource sensible peut affecter à sa durabilité ».

Ainsi, le secteur s’oriente vers des projets structurants et stratégiques visant la valorisation des ressources hydriques non conventionnelles, portant principalement sur l’épuration des eaux usées et le dessalement de l’eau de mer.

A ce propos, le ministre a affirmé que les stations de dessalement réalisées ont permis de porter la part de l’eau dessalée destinée à la consommation à 33%, contre seulement 20% en 2024, prévoyant que ce taux devrait atteindre 42% dans les prochains mois. Et d’ajouter que la réalisation des projets programmés dans ce domaine permettra d’atteindre 60% à l’horizon 2030.

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