Jil’FCE a organisé hier son premier Afterwork à l’Hôtel El Aurassi. Au menu de ce rendez-vous, le plan d’action 2016 qui tourne autour de 11 axes. Le président de Jil’FCE, Toufik Lerari, assisté par Hakim Soufi chargé de la promotion et de Sami Agli, chargé du recrutement, a exposé ce plan devant un parterre de jeunes chefs d’entreprises et de représentants du bureau exécutif du FCE , venus les encourager. Le président du FCE, Ali Haddad a également assisté à la rencontre pour manifester son soutien total à l’initiative. S’agissant du plan qui doit s’étaler sur l’année 2016, le leader de Jil’FCE nous a déclaré qu’ « après cinq mois de la création de Jil’FCE, nous sommes fiers de compter 400 membres et d’avoir collecté 3000 retours d’expériences de jeunes entrepreneurs. Nous avons construit un plan d’action pour 2016 qui affiche l’ambition d’amplifier l’entreprenariat chez les jeunes ». Les leviers dont il est question sont « le Plaidoyer, en cours d’élaboration, selon notre interlocuteur, sera achevé au mois d’avril. Le Coaching Day : Une fois par mois, 5 candidats rencontreront des membres séniors désireux d’investir dans des projets. Ils disposeront d’un cadre formel pour pitcher leurs projets avec un invité d’honneur pour un débat et un cocktail de Networking. 4 aftreworks se tiendront en région. La production de 3 guides d’études sur la jeunesse algérienne et l’entreprenariat. Ces études seront remises aux autorités et feront l’objet d’une forte médiatisation. Il est également prévu la mise en place d’une feuille de route pour le recrutement des délégués adjoints Jil’FCE dans toutes les délégations FCE et l’animation d’un premier cercle de jeunes entrepreneurs locaux ainsi que la production d’un film documentaire intitulé « Road to success » qui fait le portrait de 40 entrepreneurs algériens et décrypte les mécanismes qui animent l’esprit entrepreneurial. Ce film fera l’objet de diffusion-débat auprès des institutions, universités et médias. Il est question également du Programme Student Connexion Community Management, un programme organisant la vie de la communauté et augmentant les interactions et la création de valeur entre membres. L’objectif étant l’orientation, l’information et les conseils aux membres ».
L’audace, la clé de l’entreprenariat
Prenant la parole, le vice-président du FCE, Dr Brahim Benabdeslem, DG de MDI Alger Biseness School qui parraine la section des jeunes affiliés à l’organisation patronale, a longuement prodigué ses conseils à la jeune relève. Il a d’emblée fait remarquer que l’audace doit être le leitmotiv dans l’acte d’entreprendre et que l’échec n’est pas un obstacle. En boostant le moral des troupes, il a soutenu qu’ « il ne faut pas avoir peur d’échouer » a-t-il asséné, en faisant référence à la fameuse citation du défunt chef sud africain Nelson Mandela qui avait déclaré durant son vivant « soit je gagne, soit j’apprends, je ne perds jamais ». Il a assuré que « les diplômes ne sont nullement un gage de réussite mais ce sont les capacités personnelles qui déterminent le chef d’entreprise, « nul besoin d’être bardé de diplômes car certains des grands mentors de l’économie mondiale n’ont même pas fait d’études, ils ont réussi grâce à leurs aptitudes et leur force du caractère ». En insistant sur la délégation des tâches, l’orateur a souligné qu’ « un bon chef d’entreprise est celui qui sait s’entourer de collaborateurs compétents à qui il délègue des tâches dont il ne peut pas s’occuper ». Le responsable a soutenu que « l’audace est la qualité essentielle chez un entrepreneur » en enchainant qu’ « il faut fédérer les efforts, s’unir pour se faire entendre et constituer une force de proposition et influer sur les décisions des autorités ». S’en est suivi un débat durant lequel les jeunes chefs d’entreprises ont fait part de leurs idées notamment dans le réseautage mais également de leurs préoccupations liées à l’exercice de leurs activités et aux nouvelles mesures économiques du gouvernement. Il faut signaler que l’adhésion à Jil’FCE se fait sous la condition sine qua non d’être producteurs de biens et services. Ceux qui sont dans l’import-export ne sont pas admis. A rappeler enfin, que le président du FCE s’est engagé à soutenir « 50 à 100 jeunes porteurs de projets d’entreprise ». Un fonds d’aide à l’investissement a été mis en place à cet effet d’un montant de 2 milliards de DA.
Avis de jeunes chefs d’entreprises
Les jeunes entrepreneurs semblent être en quête de visibilité dans une économie qui fait la part belle aux importations. La conjoncture actuelle est une opportunité pour les jeunes porteurs de projets innovants et ceux qui sont déjà sur le terrain, bon gré, mal gré et qui se battent souvent pour se maintenir en dépit des contraintes et des obstacles, de prouver qu’ils sont à la hauteur des défis de l’édification d’une économie stable et pérenne. C’est le cas de Yahia Cherfaoui, un jeune entrepreneur exerçant dans la construction métallique depuis 2013.Il a rejoint récemment l’entité patronale. Il est General Manager de MCSM Maghreb, Il nous a exprimé sa satisfaction à propos de son adhésion à la jeune structure en affirmant que « ce premier afterwork est une occasion pour les jeunes entrepreneurs qui rencontrent des difficultés dans leurs activités de fédérer leurs efforts pour trouver des solutions idoines aux problèmes rencontrés sur le terrain. Pour cela, je remercie le FCE de nous permettre de communiquer entre nous et d’être accompagnés par nos ainés car les seniors possèdent un capital expérience qui nous sera d’un apport important dans notre parcours professionnel et c’est aussi une belle occasion de tisser des relations avec d’autres entrepreneurs et de ne plus rester dans notre petite bulle vu que la communication et l’information sont d’une importance majeure dans nos métiers ». Pour sa part, Karim Saci, Cheif Exécutive Officer de TSS Group International, a soutenu mordicus que « le Networking est la clé de voûte de l’entreprenariat. Aucun entrepreneur ne peut évoluer en dehors des réseaux. Le fait d’être en contact avec des personnes qui ont déjà une expérience dans l’entreprenariat nous aide à faire l’économie de quelques années et évite aux entrepreneurs les sentiers battus et les parcours du combattant. Ce qui est en soi un gain de temps d’énergie considérable. Les maitres mots dans toute entreprise sont l’audace, la patience et la persévérance».
Fatma.H