le Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, Mourad Zemali, a tenu à rassurer, hier à l’issue des débats qui se sont déroulés à la Safex où se tient l’Université du FCE sur la teneur du code du travail qui fait l’objet de réflexion au sein du gouvernement que le texte « se fera sur la base de consultation avec l’ensemble des partenaires, syndicats et patronats » en soutenant qu’ « un débat de société est nécessaire à même de favoriser la maturation des idées et le rapprochement des positions afin d’arriver ensemble vers un consensus, sur toutes les questions liées à la législation du travail ».
Il a assuré que « le texte prend en compte les mutations économiques, politiques et sociales ainsi que celle opérées au niveau de l’entreprise ». Cette déclaration a été faite à la presse à l’issue des débats sur « le code du travail et l’employabilité » thème du 8e panel, figurant dans le programme de l’événement.
Le ministre a longuement expliqué les motifs d’adopter un nouveau code du travail, et ce afin d’ »introduire des modifications importantes, nécessaires pour une adaptation à la réalité économique. Il s’agit également d’ajouter de nouvelles dispositions destinées à enrichir le dispositif en vue d’instaurer pour l’avenir une paix sociale » et ce, dans un contexte compliqué auquel se sont ajoutés de nouvelles approches comme celles liées notamment au travail des étrangers et celui de l’émigration clandestine qui rend encore plus inextricable le travail informel.
Le ministre a estimé que « le projet du code de travail nous permettra d’apporter une mise à niveau de notre législation par rapport aux conventions internationales ratifiées par notre pays ». S’agissant des amendements qui seront introduits dans la nouvelle mouture, il s’agit de mesures protectrices contre le travail des enfants, le marchandage, les travailleurs aux besoins spécifiques, le harcèlement sexuel en milieu du travail, le travail des migrants et étrangers et enfin le travail lié aux contrats de sous-traitance. Il a révélé que « le projet de loi en cours regroupe l’ensemble des lois promulguées régissant jusque-là le monde du travail au nombre de 16, dont certaines ont déjà connu quelques modifications ».
« Nous avons besoin, a-t-il affirmé, d’un texte juridique moderne qui garantit à toutes les parties leurs droits et obligations respectifs » en précisant « qu’un nouveau code du travail constitue une opportunité réelle pour introduire un certain nombre de modifications imposées soit par la conjoncture économique soit par des difficultés d’application de certaines dispositions sur le terrain».
Il a en outre insisté sur « la volonté des pouvoirs publics à renforcer le dialogue direct avec les partenaires socio-économiques afin de les impliquer davantage dans le processus de redynamisation de l’économie nationale ».