L’inexpérience des entreprises algériennes sur le marché international joue un rôle très défavorable pour celles qui tentent d’intégrer cet espace très convoité. De ce fait, les panelistes et les participants à la conférence tenue ce matin sur le thème de l’organisation du marché intérieur, régulation des importations, et accord de libre échange à l’université d’été organisée par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) ont adhéré en majorité à l’idée un dispositif et une stratégie qui permettent de dépasser ce salon d’Achille.
Une stratégie qui doit démarrer selon le ministre du commerce Mohamed Benmeradi, par le « lancement des études statistiques » afin d’avoir des chiffres détaillés sur les produits et les capacités que possèdent les opérateurs existant sur le marché. « Après plus de cinquante ans de l’indépendance, notre administration accuse toujours un retard dans l’information » a souligné Benmeradi. Ainsi il a déduit que « nous n’avons pas assez davantage sur l’exploitation des marchés extérieurs ».
Une réalité qui handicape les premiers pas des exportateurs a estimé Ali Bey Nasri, président de l’association des exportateurs algériens. Nasri qui croit à une possibilité de réussir l’acte d’exportation, a demandé aussi de faciliter l’acte de produire qui « dépend toujours des importations de matière première ».
Pour Kaci ait Yala, président de la chambre algérienne de commerce et de l’industrie en France, (Cacif), « la diaspora algérienne constitue un atout important avec son nombre conséquent qu’il faut exploiter ». Tout de même, il préconise « le positionnement du marché de luxe » car selon ses dires, « les autres marchés sont très saturés ».
De sa part, l’expert Youcef Benabdellah, a conseillé de régler le problème de » la cohérence entre les objectifs » afin qu’il y ait des résultats plus efficaces. Benabdellah à par ailleurs, demandé la création d’un organisme qui chapeaute tout l’acte de l’export.
Dans le même sens, l’ancien ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a estimé pour sa part qu’il est important de créer un comptoir d’exportation, chose qu’il n’existe pas jusqu’à présent. Benkhalfa a souhaité aussi une plus grande organisation de marché des grossistes, car c’est à ce niveau que l’informel naisse.
Toutefois, il demeure que l’intégration des marchés internationaux passe par des étapes de maturité dont les entreprises algériennes doivent arriver à un niveau des standards internationaux. À ce titre, l’adhésion à l’organisation mondiale de commerce (OMC), contribuera d’une manière ou d’une autre à ouvrir les nouveaux horizons à nos entreprises.