Après deux ouvrages dédiés à des industriels (Issad Rebrab et Amor Benamor), la collection «Les Grands Bâtisseurs du Maghreb» a consacré un autre livre à l’une des plus belles histoires de l’entrepreneuriat social depuis l’indépendance de l’Algérie, dans l’Ouest du pays, précisément à Sidi Belabbès, en l’occurrence le Groupe des Sociétés Hasnaoui (GSH) intitulé «Les Hasnaoui : Une entreprise citoyenne», présenté ce samedi 14 octobre 2017 à Oran.
En effet, le récit du livre de la grande aventure de GSH ( Groupe des Sociétés Hasnaoui) composé de 09 chapitres retraçant l’histoire de la famille Hasnaoui et du groupe, sous le parrainage du professeur émérite en management stratégique, stratégie et société à HEC Montréal, Taieb Hafsi avec la co-auteure Naima Cherchem, chercheuse associée dans le même domaine et à la même université, rend hommage « au sens algérien de l’initiative et du bien commun. Il mérite toute l’attention par ces temps difficiles où la compréhension de «ce qui marche», devient précieuse pour tous ».
Logements de qualité et à prix accessibles, équipements publics à grande valeur ajoutée, formation professionnelle, industrialisation des procédés de construction, génie agronomique pour réduire les coûts d’importation alimentaire : l’obsession du rendement social et civique est au cœur de la croissance de ce groupe exemplaire aujourd’hui fort de ses 17 filiales. Dont l’histoire a commencé, lorsqu’un jeune ingénieur de génie rural, Brahim Hasnaoui, a été, un jour de 1972, testé par un manager public pour fournir une étude sur un transfert hydraulique pour le futur complexe SONELEC de Sidi Belabbès. De là, il en est né un partenariat public-privé qui, 30 ans plus tard, a livré un modèle local de réussite dans l’Habitat.
Tout en mettant en valeur l’importance de l’entrepreneuriat et des entrepreneurs au sein des sociétés et des pays en général, lesquels selon le professeur Taieb Hafsi «essentiels pour les sociétés et même pour les gouvernements», il a estimé que «les gens qui construisent (les entrepreneurs) sont les moins valorisés en Algérie, c’est là, l’essence de ce livre, on s’est dit, commençant d’abord par valoriser ceux qui construisent». Dans ce sens il a souligné que «le marché tout seul ne fait pas le développement, il faut des acteurs, et ces acteurs sont les entrepreneurs».
«Pour nous, dans le travail que nous faisons, le choix se porte sur le comportement moral, les gens qui ont un comportement respectable. Nous avons fait une sorte sondage auprès des citoyens, en posant des questions comme est-ce que vous connaissez des entreprises qui sont dynamiques et moralement respectables et qui ont réussi ? Ceux qui sont ressortis sont Issad Rebrab, Amor Benamor, et une vingtaine d’autres», a-t-il expliqué. Ajoutant que «les gens que nous avons étudiés, sont à l’image de l’Algérie, ils se sont inspirés de ce qui est de meilleur en Algérie, telle que la famille Hasnaoui et son groupe GSH».
Lors de son intervention-témoignage, M. Brahim Hasnaoui, fondateur et président de GSH, a parlé de l’entrepreneuriat, en indiquant que «pour réussir dans l’entrepreneuriat, il faut être passionné, assumer ses responsabilités, respecter ses engagements», tout en jugeant que «l’élément le plus important dans l’entreprise est l’humain, car, sans les hommes, nous ne pourrons pas avancer, ce qui fait que c’est une affaire de groupe». Ajoutant qu’«il faut également avoir la capacité d’adaptation à toutes les situations», tout en estimant que «pour nous, chaque projet est un défi».
Quelques chiffres à propos de GSH
-GSH a été fondé en 1974
-17 entreprises dont 07 partenariats avec des sociétés européennes : construction, agriculture, services
-60 hectares d’installations industrielles de production
-40 000 logements individuels et collectifs et 250 infrastructures publiques construites
-3000 salariés répartis à l’échelle nationale
