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Le pétrole au plus bas depuis mai

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Les cours du pétrole ont poursuivi leur baisse jeudi, atteignant un seuil qui n’avait plus été observé depuis près de cinq mois. Cette tendance est liée aux attentes d’une possible augmentation de la production de l’Opep+.

Le baril de Brent de la mer du Nord, prévu pour livraison en décembre, a reculé de 1,90% à 64,11 dollars, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis le début du mois de mai. De son côté, le West Texas Intermediate (WTI), référence américaine pour livraison en novembre, a perdu 2,10% à 60,48 dollars.

Il s’agit du quatrième repli consécutif, alors que l’Arabie saoudite, la Russie et plusieurs autres pays membres de l’Opep et de ses alliés doivent se réunir dimanche par visioconférence.

Au départ, le marché s’attendait à une hausse limitée des quotas de production, de l’ordre de 137.000 barils par jour en novembre, dans la continuité de ce qui avait été appliqué en octobre. Mais certains médias ont évoqué la possibilité d’une augmentation plus importante, pouvant atteindre 500.000 barils par jour.

Ces informations ont été démenties par le cartel qui a indiqué sur son compte X que ces allégations étaient « fermement rejetées ».

Les analystes soulignent que la prudence reste de mise. Selon Barbara Lambrecht, de Commerzbank, « le groupe a souvent surpris les marchés par des hausses rapides de production ces derniers temps ».

Une telle évolution pourrait renforcer les inquiétudes d’un déséquilibre entre l’offre et la demande. « L’Agence internationale de l’énergie anticipe des excédents records l’an prochain, tandis que TotalEnergies évoque un surplus dès le premier trimestre », rappelle John Plassard, de Cité Gestion Private Bank.

Toutefois, Barbara Lambrecht note que « jusqu’à présent, les rapports hebdomadaires sur les stocks américains n’ont pas fourni de preuves évidentes d’une telle offre excédentaire ».

La hausse des réserves aux États-Unis, annoncée mercredi, a néanmoins alimenté les craintes du marché. Les stocks ont augmenté de 1,8 million de barils sur la semaine écoulée.

« Les prix pourraient encore baisser » si cette tendance se confirme, estime Mme Lambrecht.

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