Les prix du pétrole reculaient lundi en cours d’échanges européens après des propos des dirigeants de l’Opep en fin de semaine dernière qui n’ont pas suffi à rassurer les marchés.
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 55,10 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 49 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de novembre cédait 15 cents à 49,14 dollars.
Après le roi saoudien, qui s’est exprimé depuis Moscou vendredi, le secrétaire général de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), Mohammed Sanusi Barkindo, a à son tour défendu l’idée d’une poursuite de l’accord de baisse de la production qui lie l’Organisation à d’autres producteurs, dont la Russie.
Alors que l’accord est actuellement prévu jusqu’à la fin du premier trimestre 2018, « pour poursuivre le rééquilibrage du marché, il faudra prendre des mesures supplémentaires », a affirmé M. Barkindo, selon des propos rapportés par l’agence Bloomberg.
« Le marché s’inquiète de l’équilibre de l’offre et de la demande en 2018, et n’est pas persuadé que l’Opep et ses partenaires arriveront à poursuivre l’accord tout au long de l’année », a commenté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
L’Opep se réunira fin novembre à Vienne.
Les prix du pétrole résistaient mieux aux Etats-Unis. Contrairement à la tempête Harvey, qui avait paralysé les raffineries et fait s’accumuler les réserves de brut, entraînant une baisse du prix du WTI, l’ouragan Nate a forcé l’évacuation des plateformes pétrolières du golfe du Mexique.
« Nate a arrêté 93% des capacités de production ce week-end dans le golfe du Mexique, mais cet effet devrait rester passager », a prévenu Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group.