Pour la célébration de la journée mondiale des droits des consommateurs, prévue le 15 mars, le ministère du Commerce a choisi pour cette année le thème » plus d’antibiotiques au menu ». Préparez vos repas à partir d’aliments sains, sûrs et de qualité. C’est ce que recommande le ministère aux consommateurs à travers cette journée. Le 15 mars est donc une date repère pour rappeler le devoir des producteurs et distributeurs de bien de consommation et une occasion pour sensibiliser les consommateurs à défendre leurs droits.
Une campagne de sensibilisation est programmée dans ce sens à travers le territoire national pour insister sur le droit des consommateurs à une alimentation saine et garantie en qualité; le droit des consommateurs à l’information sur les produits consommés; sur les conséquences de la mauvaise nutrition pour la santé humaine et sur le rôle du mouvement associatif dans le domaine de la protection des consommateurs. Donc inculquer aux consommateurs le droit à la sécurité, à l’information, au choix, à la satisfaction des besoins de base, à la réparation des préjudices, à l’éducation, à l’environnement sain et enfin au droit d’être entendu. Cependant, les experts estiment que l’absence d’un contrôle rigoureux et continu ajouté à la passivité des consommateurs, par méconnaissance de leurs droits ou par dépit, laissent libre cours aux agissements des producteurs et des distributeurs pour imposer leur diktat allant, parfois, jusqu’à mettre en danger la santé, voire, la vie des citoyens.
Pour rappel, la loi sur la protection du consommateur est sortie sur le journal officiel en juin 2015 à travers un décret portant les conditions et les modalités applicables en matière de spécifications microbiologiques des denrées alimentaires. Le texte stipule que tout intervenant dans le processus de mise à la consommation des denrées alimentaires est “tenu au respect de l’obligation de l’innocuité de ces denrées et de veiller à ce que celles-ci ne portent pas atteinte à la santé du consommateur”.
La loi précise que les produits alimentaires “ne doivent pas contenir de micro-organismes ni leurs toxines ou métabolites dans des quantités qui présentent un risque inacceptable pour la santé du consommateur”. Les intervenants dans le processus de la mise à la consommation de ces aliments, ajoute le décret, doivent veiller au respect des critères microbiologiques.
Tout responsable qui intervient dans la mise à la consommation des denrées alimentaires, doit, selon l’article 9 de cette loi, “procéder régulièrement à la surveillance et à la vérification de la qualité microbiologique de ses denrées alimentaires, en vue de prévenir l’apparition de tous risques microbiologiques”.
Cela étant, les prélèvements d’échantillons d’un produit alimentaire, en vue d’analyses microbiologiques, doivent tenir compte, notamment des facteurs liés à l’état microbiologique de la matière première, la probabilité d’une contamination et/ou d’une prolifération microbienne au cours de la production, de la transformation, du transport, de la manutention et de l’entreposage de la denrée alimentaire, la catégorie de consommateurs exposés, l’usage auquel est destinée la denrée alimentaire, tels que les produits prêts à la consommation et la sensibilité de cette dernière (denrée alimentaire), notamment les produits périssables.
Par ailleurs, la loi stipule que « tout manquement aux dispositions du décret, est sanctionné conformément à la loi.
Imène A.