Le président français Emmanuel Macron a décidé mercredi 6 août de suspendre la délivrance des visas long séjour (de type D) à tous les demandeurs algériens. Cette décision pourrait affecter plusieurs domaines des relations entre la France et l’Algérie, notamment la mobilité des personnes.
Dans une lettre adressée à son Premier ministre François Bayrou, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures à l’égard de l’Algérie, toutes liées à la politique des visas. Il a demandé l’application de l’article 47 de la nouvelle loi immigration, qui a « créé un levier visa-réadmission (LVR) national qui permet de refuser les visas de court séjour aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, tout comme les visas de long séjour à tous types de demandeurs ». Le président français a précisé que ces mesures doivent être « mises en œuvre immédiatement et que cela soit notifié aux autorités algériennes ».
Un étranger doit « obligatoirement détenir » un visa de long séjour (type D) pour « entrer et séjourner plus de 3 mois en France », est-il indiqué sur le site officiel service-public.fr. « Ce visa est accordé par les autorités consulaires françaises. Il est délivré le plus souvent pour les études, le travail ou des raisons familiales », est-il précisé.
Le visa D permet de rester en France entre 4 mois et un an. Il comprend plusieurs catégories, dont le visa de long séjour valant titre de séjour (VLS-TS), valable de 4 à 12 mois. Ce dernier permet à son titulaire de ne pas avoir à demander une carte de séjour en arrivant en France. Il est destiné aux étudiants, aux salariés ayant un contrat à durée indéterminée et aux conjoints de ressortissants français.
La mesure annoncée par Emmanuel Macron intervient dans un contexte déjà tendu entre Paris et Alger. La baisse du nombre de visas Schengen délivrés par la France aux ressortissants algériens ces dernières années avait déjà suscité des réactions.
Cette nouvelle décision pourrait avoir des effets sur les échanges entre les deux pays. Les étudiants algériens, en particulier ceux qui ont entamé des démarches pour poursuivre leurs études en France, sont directement concernés. D’autres secteurs, comme les entreprises françaises opérant en Algérie, pourraient également être impactés si l’Algérie décide de prendre des mesures similaires.