« La réussite de financement non conventionnel que compte lancé le gouvernement est tributaire de reformes structurelles qui deviennent une «exigence» afin d’atteindre des équilibres financiers et ne pas subir les mauvaises conséquences de cette opération » a expliqué aujourd’hui à l’APN le ministre des finances Abderrahmane Raouia.
Ces reformes devrait toucher plusieurs secteur et notamment les domaines financiers, a ce propos, le ministre des Finances a évoqué l’urgence d’une reforme fiscale, bancaire et financière dans le pays pour bien accompagner les autres reformes dans les secteurs productifs a l’instar de l’agriculture, l’industrie et les services.
Profitant de la présentation aujourd’hui du projet de loi portant sur la modification de la loi sur la monnaie et le crédit pour le débat au parlement, Raouia a été explicite envers les députés présents à la séance en avançant des arguments multiplies pour convaincre l’assistance de la nécessité de ce projet de loi pour la continuité de fonctionnement budgétaire de l’Etat et des investissements.
Entre autre, le ministre des Finances a récapitulé la situation financière du pays depuis le début de la crise en deuxième semestre de 2014, où les prix du pétrole ont connu des chutes considérables. Se basant sur des chiffres Raouia a rappelé que la solidité financière de pays s’est considérablement affectée suite à l’augmentions des différents déséquilibres financiers qu’a connu le pays, ajoutant à cela l’épuisement du Fonds de régulation des recettes (FRR)qui a été vidé durant le premier semestre de 2017, alors qu’il a pu récolter une sommes importantes de 8 800 milliards de dollars entre 2010 et 2014.
Rêvant sur les mesures prises par les autorités monétaires du pays, à l’instar de la Banque d’Algérie et le gouvernement, l’intervenant a expliqué que toutes les mesures n’ont pas suffi pour faire face à la situation pour un long terme.
Dans ce sens, il a mis en exergue, les mesures prises par la Banque d’Algérie a l’instar de refinancement bancaire, ou la baisse de taux de réserves obligatoire ou encore le remboursement du taux d’intérêt, ajoutant à cela les ressources de l’emprunt obligataire de l’équivalence de 560 milliards de dinars, autant de liquidité qui reste loin de réaliser un équilibre budgétaire, et qui nécessite actuellement un prix de baril de pétrole de 70% a indiqué le ministre.
Les première interventions au débat qui se poursuivra jusqu’à samedi, ont été orienté d’une manière générale sur l’obligation de relancer les investissements bloqués dans plusieurs régions du pays. Toutefois, certains députés de l’opposition, à l’instar de Lakhdar Benkhelaf, qui a qualifié cette modification de loi de « mesure de facilité» et qui n’aura comme résultats que « l’augmentation générale des prix au détriment du pouvoir d’achat des citoyens », citant comme exemple ce qui se passe au Venezuela et le Zimbabwe.
De son cote du Abderahmance Bris, du FLN, a appelé à ce que les « le gouvernement se lance rapidement dans une économie hors hydrocarbures se basant sur les entreprises productives, mais cette mesures « n’est qu’une solution qui entre dans un cas d’urgence ».
Pour rappel, le projet de loi en question vise a autorisé la Banque Centrale d’acheter des bons de trésor pour le remboursement de la dette publique et les grandes créances de la
Sonatrach et la Sonalgaz qui se chiffrent à des centaines de milliards de dinars, ajoutant à cela l’approvisionnement du Fonds national des investissement (FNI) à travers le trésor public.