Le président russe Vladimir Poutine a jugé hier possible une prolongation au-delà de 2018 de l’accord de réduction de l’offre de pétrole signé entre les importants producteurs, avant des pourparlers avec des membres importants de l’Opep.
Fin 2016, l’Organisation des pays producteurs de pétrole s’est engagée, avec d’autres producteurs comme la Russie, à limiter l’offre pour enrayer l’effondrement des prix de l’or noir qui a porté un coup à l’économie de ses membres. L’accord court jusqu’en mars prochain.
Interrogé sur une éventuelle prolongation lors d’une conférence sur l’énergie à Moscou, Vladimir Poutine a répondu: « Je ne l’exclus pas mais nous verrons quelle sera la situation fin mars. Je pense que c’est possible ».
Dans le cas d’une extension, cela doit se faire « au minimum jusqu’à la fin 2018 », a-t-il poursuivi.
Vladimir Poutine devait recevoir plus tard mercredi le président vénézuélien Nicolas Maduro puis jeudi le roi Salmane d’Arabie saoudite. Ces deux pays sont membres de l’Opep, dont Riyad est chef de file.
Cité mercredi matin par les agences russes lors de la même conférence, Nicolas Maduro a jugé que la question d’une extension de l’accord pétrolier serait « au centre des discussions » lors de sa visite à Moscou.
« Il est très important que soit mis en place un mécanisme de concertation et de suivi de la production et du marché pétrolier de la part des 24 pays (signataires de l’accord, ndlr), membres ou non de l’Opep », a souligné le président vénézuélien, confronté à une grave crise politique et économique aggravée par la débâcle du marché du brut.
La volonté de concertation affichée par les pays producteurs de pétrole a permis de faire remonter les prix au-dessus des 50 dollars sur le marché à Londres. Selon des informations de presse, les membres du cartel ont toutefois légèrement augmenté leurs extractions en septembre.
Selon Vladimir Poutine, l’accord a été « bénéfique pour l’économie mondiale ». « Nous ne sommes pas seulement parvenus à stabiliser le marché du pétrole, mais devant nous s’ouvrent des possibilités pour réaliser des projets prometteurs en termes de coopération technologique car les investissements sont revenus vers ce secteur », a-t-il observé.
Notons qu’hier le cours du pétrole pour livraison en décembre était en baisse de 20 Cents à 55,80 USD et cela malgré une diminution importante des réserves américaines, diminution qui contribue en principe à une hausse des prix du brut, la chute des stocks rendant l’offre d’or noir moins abondante.
Afp