La demande mondiale de pétrole devrait poursuivre sa progression dans les années à venir, selon le dernier rapport publié par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le document, intitulé World Oil Outlook 2025, prévoit que la consommation mondiale atteindra environ 123 millions de barils par jour (mb/j) d’ici 2050. En 2024, elle est estimée à 103,7 mb/j.
Cette évolution représente une hausse d’environ 18,6 % sur une période de 26 ans. L’Opep attribue cette progression à une amélioration des perspectives économiques mondiales et à une demande croissante d’énergie, notamment dans les pays en développement.
Le rapport précise que la demande en dehors de l’OCDE connaîtra la plus forte augmentation. Elle devrait gagner 8,6 mb/j entre 2024 et 2030, puis 28 mb/j supplémentaires entre 2030 et 2050. En revanche, dans les pays membres de l’OCDE, la consommation devrait d’abord progresser légèrement (+1 mb/j entre 2024 et 2030), avant de reculer de 8,5 mb/j d’ici à 2050.
Concernant l’ensemble de la demande énergétique primaire, elle devrait passer de 308 millions de barils équivalent pétrole par jour (mbep/j) en 2024 à 378 mbep/j en 2050, soit une progression de 23 %. L’Opep explique cette hausse par plusieurs facteurs : la croissance démographique, l’urbanisation, la demande accrue en électricité, notamment liée aux centres de données, et la nécessité de fournir de l’énergie aux populations qui en manquent encore.
Dans le futur mix énergétique mondial, le pétrole resterait la source la plus utilisée, avec une part proche de 30 %. Les hydrocarbures, dans leur ensemble, continueraient de représenter plus de 50 % de la consommation mondiale.
Le secrétaire général de l’Opep, Haitham Al Ghais, a indiqué dans le rapport que « le monde aura besoin de plus d’énergie dans les décennies à venir » et que « pour que cette énergie soit disponible de manière sûre, stable et réaliste, le monde aura encore besoin de toutes les formes d’énergie ».
