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Industrie automobile : Ghrieb reçoit une délégation de Stellantis

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Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a réaffirmé, mardi à Alger, en recevant une délégation du constructeur automobile Stellantis, conduite par le directeur des opérations de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Samir Cherfan, l’engagement de son secteur à accélérer la mise en œuvre des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à créer une véritable industrie automobile nationale fondée sur le renforcement de l’intégration locale et le développement d’un réseau national de sous-traitance.

Cette rencontre, tenue au siège du ministère, intervient dans le cadre de la mise en œuvre des directives données par le président de la République, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, concernant la nécessité d’asseoir une véritable industrie automobile et mécanique nationale, à travers l’accélération de la cadence des projets de construction automobile, le renforcement de l’intégration locale et la participation à ce processus des entreprises algériennes de sous-traitance qualifiées, selon un communiqué du ministère. Cette rencontre s’est déroulée en présence du PDG du groupe Stellantis Algérie, Raoui Beji, et d’un représentant du partenaire algérien.

A cette occasion, le ministre a insisté sur la nécessité d’accélérer les efforts pour augmenter le taux d’intégration locale et de développer le tissu industriel national, notamment dans le domaine de la sous-traitance, conformément aux orientations du président de la République visant à faire de cette industrie un acteur clé de la croissance économique locale et un moyen pour satisfaire les besoins du marché national dans ce domaine vital.

De son côté, M. Cherfan a salué le soutien des pouvoirs publics, assurant que le groupe mobilisait tous ses moyens pour renforcer la production et encourager la sous-traitance locale en accord avec la vision globale de développement de l’industrie automobile en Algérie.

Lors du Conseil des ministres tenu lundi 7 juillet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, « a salué les concessionnaires sincères qui œuvrent à asseoir une véritable industrie automobile, rompant ainsi avec l’histoire sombre de certains fraudeurs qui opéraient dans ce secteur avant 2019 », affirmant que « les agréments relatifs à la construction et à l’importation de véhicules relevaient de la compétence exclusive du Conseil des ministres. »

Aussi, il a insisté sur « la nécessité absolue d’impliquer les entreprises algériennes de sous-traitance qualifiées dans différentes spécialités de l’industrie automobile comme condition sine qua non », tout en ordonnant « l’ouverture du secteur aux entreprises industrielles nationales dans le domaine de l’électricité automobile, des pièces de rechange et autres. »

Le président Tebboune a précisé que « l’objectif stratégique consiste à asseoir les bases d’une véritable industrie mécanique émergente à travers les projets de construction automobile en cours de réalisation, afin d’atteindre une contribution au produit intérieur brut (PIB) d’au moins 12% », selon le même communiqué.

En décembre 2023, le groupe Stellantis a inauguré une usine de la marque italienne Fiat à Oran. Cette usine produit actuellement trois modèles : la Fiat 500, le Fiat Doblo Van (Utilitaire) et le Fiat Doblo Panorama. Un quatrième modèle de la marque Fiat devrait être produit à l’usine d’Oran d’ici la fin de l’année. L’usine prévoit de produire 60 000 véhicules en 2025 et 90 000 en 2026.

En mai dernier, Samir Cherfan a abordé l’avancement du projet d’extension de l’usine d’Oran en expliquant que « l’unité soudure et peinture rentre dans la dernière phase avant son lancement. En pourcentage, 75% du process de machines est installé. Ce process devra être capable de produire le véhicule final. Le département devra être prêt officiellement à partir du mois d’août prochain ».

Concernant l’assemblage CKD (completely knocked down), Samir Cherfan précise que l’opération se fera progressivement : « Dans toutes les usines du monde, il est impossible de séquencer tous les modèles en même temps. L’installation d’une tôlerie est une chose complexe. Le processus fonctionne avec un système de plateformes différentes. Le démarrage de l’unité soudure et peinture commencera avec un seul véhicule et montera en cadence pour intégrer d’autres modèles. »

Et de souligner : « Les avantages du CKD sont double. Pour le moment, je ne peux pas me prononcer sur le sujet, mais ce qui est sûr, c’est la manière avec laquelle le véhicule sera positionné. Nous allons déjà gagner en quantité, ce qui permettra la disponibilité. Cela va influer aussi sur la compétitivité du marché avec les nouveaux acteurs qui devront s’installer prochainement. »

« Quand nous passons du SKD au CKD, nous allons augmenter le volume sur la ligne de production et nous allons automatiser les process. C’est-à-dire, nous allons rallonger avec de nouveaux robots qui seront installés pour pouvoir produire plus rapidement. Sur le reste de l’usine, nous sommes dans la création de capacité, nous allons monter en puissance. Ce qui fait qu’il y aura une continuité et non une rupture », a-t-il expliqué.

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