L’Algérie est classée 68ème sur 113 pays analysés, selon le dernier rapport établi par Economist Intelligence Unit (l’EIU), une entité appartenant au groupe de presse britannique The Economist, portant sur l’indice mondial de la sécurité alimentaire (GSFI) 2017, L’Algérie arrive ainsi, juste derrière le Maroc 67ème et la Tunisie 54ème.
L’EIU a pris en compte dans son étude de l’Indice mondial de la sécurité alimentaire, les principaux problèmes d’accessibilité, de disponibilité et de qualité des aliments dans les pays analysés. «Cette année, un nouveau critère a été intégré. Il s’agit de l’environnement avec une étude sur la hausse de la température, les sécheresses et inondations, la sévérité des tempêtes, la hausse du niveau de la mer, et l’engagement de l’État dans la lutte contre les catastrophes naturelles», a fait savoir l’EIU, expliquant que «les indices ont chuté cette année pour plusieurs Etats, car, les conflits et les conditions climatiques ont un impact direct sur la sécurité alimentaire».
La même source a précisé «le PIB en parité de pouvoir d’achat est de 630,3 milliards de dollars en Algérie, alors qu’il est établi à 136,41 milliards de dollars en Tunisie et 299,51 milliards de dollars au Maroc.
Dans ce sens, pour les trois pays comparés, selon l’EIU, «le taux de malnutrition est évalué à 5%. Les défis auxquels sont confrontés ces États sont quasiment identiques avec notamment une défaillance des autorités en termes d’engagement dans la recherche et le développement agricoles.
«Les tarifs des importations de produits alimentaires sont encore trop importants et les agriculteurs maghrébins ont toujours du mal à accéder à des financements», relève l’EIU, en ajoutant que «les produits intérieurs bruts par habitant des trois pays sont trop bas. Selon la Banque mondiale, ils étaient, en 2016, de 3843,8 dollars en Algérie, 3688,6 dollars en Tunisie et 2832,4 dollars au Maroc».
Sur un autre plan, l’EIU a noté dans son rapport qu’«en Algérie et au Maroc, l’alimentation compte presque pour la moitié des dépenses des ménages (respectivement 43,1% et 41,5%), alors que la Tunisie fait mieux avec un taux de 28,1%».
Par ailleurs, l’EIU a indiqué que «les filets sociaux de sécurité alimentaire mis en place par les autorités et les organisations humanitaires, et la baisse de la proportion de la population vivant sous le seuil de pauvreté, sont parmi les programmes positifs existants dans les trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie).