A peine sorti de la récession, le Nigeria veut augmenter à 2,7 billions de nairas (8,6 milliards $), son programme d’endettement pour le compte de cette année afin de faire face à plusieurs dépenses budgétaires, notamment les pensions et les arriérés de salaire qui remontent à plus de cinq ans.
Le gouvernement envisage d’orienter une grande partie de cette nouvelle dette vers des dépenses courantes plutôt que de la consacrer uniquement à des projets d’investissement en capital. Dans sa lettre adressée au parlement, pour demander une modification de la loi portant sur les engagements budgétaires de l’Etat nigérian, le vice-président Yemi Osinbajo (photo) a souligné que l’amendement vise à donner un cadre juridique à l’utilisation de la dette pour financer certains engagements.
Pour le dirigeant, ces engagements sont devenus, avec la conjoncture économique, un frein aux plans de relance de l’économie du gouvernement qui mise essentiellement sur le développement d’infrastructures modernes.
Le Nigeria travaille, depuis le début de cette année, à assainir son profil d’endettement en variant ses instruments de dette. La preuve la plus palpable est notamment son incursion récente dans l’univers de la finance islamique, à travers ses premières émissions souveraines de sukuk sans oublier ses obligations orientées vers la diaspora émises plus tôt. Toutefois, ces levées de fonds n’ont servi, dans leur grande majorité, qu’à financer des investissements à long terme.
Au premier trimestre de cette année, les dépenses en capital du gouvernement fédéral ont dépassé la barre du milliard de dollars.
Ecofin