Les cours du pétrole ont dégringolé lundi après l’attaque par l’Iran d’une base des Etats-Unis au Qatar, les opérateurs se montrant finalement soulagés après avoir anticipé des représailles plus lourdes.
Le baril de WTI américain est tombé de 7,22% à 68,51 dollars, revenant aux niveaux auxquels il évoluait avant les premières frappes israéliennes en Iran, le 13 juin. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence mondiale, a chuté de 7,18% à 72,07 dollars, revenant lui aussi à des prix plus vus depuis 10 jours.
L’Iran a affirmé que six de ses missiles ont touché la base américaine au Qatar, en guise de représailles aux frappes dimanche des États-Unis contre ses installations nucléaires, a rapporté un média d’Etat. Selon plusieurs médias, le Conseil suprême de sécurité nationale, la plus haute instance de sécurité Iranienne, a affirmé avoir lancé autant de missiles que le nombre de bombes américaines utilisées par les États-Unis.
Pour le moment, cela n’a pas d’impact sur le détroit d’Ormuz, qui relie le Golfe persique au Golfe d’Oman, et par où transite 20% du pétrole mondial. Ce passage est particulièrement vulnérable en raison de sa faible largeur, 50 kilomètres environ, et de sa profondeur, qui n’excède pas 60 mètres. L’Iran est le neuvième producteur au monde avec 3,3 millions de barils par jour.