Le récent rapport « Où investir en Afrique 2018 » publié par la Banque d’investissement Rand Merchant Bank (RMB) révèle les pays les plus attractifs pour les investisseurs.
L’une des conclusions les plus importantes de cette septième édition est que l’Afrique pourrait se retrouver au bord d’une catastrophe si elle ne diversifie pas son économie.
Le rapport met en évidence les pays qui ont compris la nécessité de s’adapter au ralentissement prolongé des prix des produits de base et à la faiblesse de la croissance de la production. « Au cours des trois dernières années, certains gouvernements africains ont dû mettre en place des coupes budgétaires importantes et douloureuses, annoncer de multiples dévaluations de leur monnaie et adopter des politiques monétaires peu accommodantes, en raison de la baisse significative des revenus traditionnels », a déclaré Celeste Fauconnier, analyste chez RMB Africa et coauteure du rapport.
Pour la première fois, l’Afrique du Sud perd sa première place au profit de l’Egypte, désormais destination la plus attractive d’Afrique. Le déclin de l’Afrique du Sud est dû, en grande partie, à ses taux de croissance qui se sont considérablement détériorés au cours des sept dernières années. Bien que le secteur financier soit resté relativement en bonne santé au cours de la récession, la nation arc-en-ciel fait face à de croissantes inquiétudes liées à la gouvernance politique et économique.
Le Maroc conserve sa troisième place pour la troisième année consécutive tandis que l’Ethiopie, soutenue par sa forte croissance économique depuis une dizaine d’années, déloge le Ghana pour s’offrir la quatrième place au classement.Le Royaume chérifien a surtout bénéficié d’un environnement d’exploitation qui s’est considérablement amélioré depuis la fin du « Printemps arabe ».
La rétrogradation à la cinquième place du Ghana est principalement attribuable à la détérioration des indicateurs de perception de la corruption et la faiblesse de la libéralisation de son économie.
Le Kenya qui pourrait céder sa place de superpuissance de l’Est au profit de l’Ethiopie, à la fin de cette année, maintient sa 6è place. La Tanzanie en gagne deux pour se positionner numéro 7. Après avoir convoité le top 10 pendant longtemps, le Rwanda s’offre la 8e position, aidé par ses réformes qui ont connu un succès fulgurant.
La Tunisie (9e) a réalisé de grands progrès dans sa transition politique. Le climat des affaires s’est considérablement amélioré grâce à des réformes structurelles, au renforcement des normes sécuritaires et à la stabilité sociale.
La Côte d’Ivoire perd deux places pour occuper la 10ème position. Bien que l’environnement des affaires y soit encore relativement précaire, le gouvernement a fait des progrès notables en stimulant les investissements dans le pays, souligne le rapport. Ce qui a entraîné une forte augmentation de l’investissement direct étranger au cours des années, permettant au premier producteur mondial de cacao d’enregistrer l’une des plus fortes croissances économiques en Afrique.
Pour la première fois, l’Algérie et le Nigeria ne font pas partie de ce top 10, n’occupant respectivement que la 13ème et la 15ème place du classement (6ème & 10ème dans le précédent classement)
Ecofin