Des promoteurs de Dubaï ont présenté lundi de nouveaux méga-projets immobiliers malgré un contexte de baisse des prix dans ce secteur qu’ils espèrent pouvoir relancer après trois ans de ralentissement.
Des maquettes de gratte-ciels de luxe et d’un complexe de 680 millions de dollars baptisé « Venise flottante », disposant de chambres immergées et pouvant accueillir 3.000 clients, ont ainsi été dévoilées lors du salon Cityscape Global, prévu pour durer trois jours.
Le secteur de l’immobilier est un pilier de l’économie de Dubaï, membre de la Fédération des Emirats arabes unis, loin devant le pétrole, qui ne représente que 10% des revenus de l’émirat.
L’immobilier s’est développé à grande vitesse dès l’ouverture du marché local aux investisseurs étrangers en 2002, avant de connaître un coup de frein brutal en 2009 à cause de la crise financière mondiale.
Les prix de l’immobilier à Dubaï ont ensuite profité de la bonne tenue des secteurs du tourisme, du commerce et des transports dans le petit émirat pour retrouver de la vigueur jusqu’en 2014, quand le ralentissement actuel a débuté.
Depuis cette date, la chute des prix du pétrole, secteur incontournable dans les économies des pays du Golfe, a eu un impact négatif sur l’immobilier à Dubaï, entraînant une contraction de la demande, à l’achat comme à la location.
« Ces trois dernières années, les prix ont baissé de 14% et nous sommes désormais à 30% en-dessous des prix de 2008 », a expliqué à l’AFP Faisal Durrani, de Cluttons, une agence spécialisée dans l’immobilier international.
Selon lui, l’exposition universelle de 2020 que Dubaï doit organiser va permettre de nourrir une reprise du marché immobilier dans l’émirat.
Cette manifestation devrait créer environ 300.000 emplois d’ici 2020, ce qui devrait stimuler la demande de logements.
Afp