Les prix du pétrole ont terminé en baisse vendredi, influencés par les discussions en cours sur un éventuel cessez-le-feu en Ukraine. Une issue favorable à ces négociations pourrait entraîner un allègement des sanctions américaines sur le pétrole russe.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, a reculé de 0,37 % à 74,74 dollars. De son côté, le baril américain de West Texas Intermediate, avec une livraison en mars, a diminué de 0,77 % à 70,74 dollars.
Les investisseurs réagissent aux informations concernant les échanges entre les États-Unis et la Russie. Mercredi, Vladimir Poutine et Donald Trump ont discuté par téléphone et se sont accordés sur l’importance d’engager rapidement des négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine.
Si un accord était trouvé, il pourrait aboutir à un relâchement des sanctions sur le pétrole russe, augmentant ainsi l’offre sur le marché. Une offre plus abondante tend généralement à faire baisser les prix.
Par ailleurs, le vice-président américain JD Vance a rencontré vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Munich. Il a réaffirmé l’engagement des États-Unis en faveur d’une paix durable. De son côté, Volodymyr Zelensky a exprimé la nécessité d’un accord concret avant toute négociation avec la Russie.
Les cours du pétrole restent aussi influencés par l’évolution de l’offre et de la demande. Les prévisions pour 2025 indiquent une croissance modérée de la demande, alors que de nouveaux approvisionnements en provenance des Amériques vont entrer sur le marché.
L’OPEP+ dispose d’une capacité de production non exploitée estimée à près de six millions de barils par jour. Son calendrier actuel prévoit l’ajout progressif de 2,2 millions de barils quotidiens à partir d’avril, avec une augmentation de 120.000 barils par jour chaque mois pendant 18 mois. Toutefois, Andy Lipow estime que, compte tenu des prix actuels du brut sous la barre des 75 dollars, l’organisation pourrait revoir son calendrier.