Le premier syndicat d’hôtesses et stewards d’Aigle Azur a appelé les personnels de cabine à la grève jusqu’à vendredi mais la compagnie, qui dessert notamment l’Algérie, ne prévoit pas de perturbations mercredi et jeudi au vu du nombre « limité » de grévistes.
Pour peser sur la renégociation en cours de l’accord collectif des PNC (personnel navigant commercial), le SNPNC/FO, syndicat majoritaire chez ces personnels, avait déjà appelé à cesser le travail du 13 au 15 août par roulement sur les bases de Paris, Lyon et Marseille. Il avait déposé fin juillet un large préavis pour couvrir des grèves tournantes du 1er août au 31 octobre.
D’après le syndicat, le nouvel appel, qui court jusqu’à vendredi inclus, période très chargée en raison des retours de vacances, est suivi cette fois « simultanément » sur les trois bases, avec « très forte mobilisation des CDI ».
Mais « moins de 10% » des effectifs d’hôtesses et stewards se sont déclarés grévistes pour les deux premiers jours, indique Aigle Azur dans une déclaration à l’AFP. « A cette heure (…) il n’y a pas de perturbation particulière à prévoir sur (le) programme des vols des mercredi 30 et jeudi 31 août », poursuit-elle.
Ce mouvement s’inscrit dans le contexte de négociations sur l’accord collectif des hôtesses et stewards, dénoncé en 2014, fixant notamment les conditions de travail et de rémunération. Jusqu’à présent, les propositions de la direction sont jugées insuffisantes par le SNPNC, qui doit transmettre prochainement une contre-proposition.
« J’ai entendu les déceptions de certains, les attentes nombreuses, et des discussions sont en cours avec tous les partenaires sociaux », affirme Frantz Yvelin, président de la compagnie depuis le 10 août.
Le syndicat réclame la fin du gel des salaires, en cours depuis trois ans, et la mise en place d’une nouvelle grille de rémunération, une « augmentation de l’intéressement sur les ventes à bord » et la « création d’une prime d’ancienneté compagnie ».
Dénonçant des conditions de travail « très difficiles », il demande également « l’équilibrage des plannings » ou encore « l’arrêt immédiat » du recours à l’intérim.
Deuxième transporteur français après Air France, Aigle Azur, créée en 1946, emploie quelque 1.200 salariés. Elle dessert l’Algérie, le Portugal, le Mali, la Guinée, le Liban, la Chine et le Sénégal et transporte quelque 2 millions de passagers par an. Elle est détenue par Weaving Group (32%), Lu Azur (20%) et le groupe chinois HNA Group (48%).
Afp