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Achour Mustapha, président de la FNMGFL : «70% de la production agricole est écoulée sur le marché informel»

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A une semaine de la fête de l’Aïd qui va précéder la rentrée sociale, et comme à l’approche de toute occasion, les prix des fruits et légumes, ainsi que de plusieurs autres produits que ce soit alimentaires ou autres, connaissent une flambée, causée par un marché dominé par l’informel, ce qui laisse le champ libre pour la spéculation.

En effet, selon le président de la Fédération nationale des marchés de gros de fruits et légumes (FNMGFL), Mustapha Achour, «cette flambée des prix fruits et légumes est due selon des spécialistes à la corrélation de nombreux facteurs, comme la faible production, la spéculation, l’absence de transparence du fait de la non facturation et le monopole du marché parallèle». Ce qui appartient donc, «aux ministères du Commerce et d’Intérieur et des collectivités locales de mettre fin à ces phénomènes», a indiqué le même responsable dans un entretien accordée à l’Aps.

Ajoutant dans ce sens que «il y a un surplus de production cette année, faisant sensiblement baisser les prix pendant les deux derniers mois, chose qui a poussé les agriculteurs à se débarrasser de leur production pour éviter les frais engagés dans le processus de récolte sans pouvoir les écouler».

Il y a aussi, selon le même responsable «la raréfaction de l’eau, la baisse du niveau des barrages et les incendies enregistrés cet été sont autant de facteurs qui ont compliqué davantage les choses».

M. Achour, a estimé que «la stabilité des prix de ces produits est tributaire de l’organisation de la production agricole, de la maîtrise des marchés de gros et de l’imposition rigoureuse de la facturation» tout en imputant la responsabilité au ministère de l’Agriculture qui doit maîtriser les programmes agricoles de la plupart des terres agricoles relevant de l’Etat.

Nécessité d’une application rigoureuse de la facturation

Le président de la FNMGFL a soutenu que «70% de la production agricole est écoulée au marché parallèle», chose qui est «inconcevable». Il a estimé que «les marchés de gros doivent être organisés», a-t-il insisté, et d’ajouter que «ces derniers relèvent des communes et des wilayas qui se doivent de bien les gérer pour mettre fin à l’anarchie ambiante».

Pour ce qui est de la lutte contre la spéculation, M. Achour a affirmé que celle-ci demeurait «tributaire d’une application rigoureuse de la facturation, relevant que la non facturation entrave le suivi des prix et ne permet pas aux autorités de contrôle de mettre le doigt sur les augmentations arbitraires».

Précisant qu’ «entre la période de la récolte et de la commercialisation, plusieurs spéculateurs et intermédiaires interviennent pour acheminer les produits vers les marchés parallèles. Il arrive que le même produit soit vendu deux à trois fois entre les spéculateurs avec une marge bénéficiaire pour chacun, et c’est de cette manière que le produit arrive aux marchés de gros et de détail au double  prix».

Dans le même ordre d’idée, il a estimé qu’«il y a une part de responsabilité des consommateurs dans la flambée des prix et la spéculation «en continuant d’acheter les légumes et les autres produits agricoles au prix fort qui nourrit cette situation et encourage les commerçants à persister dans leurs pratiques spéculatives».

Par ailleurs, selon M. Achour «une baisse relative des prix de ces légumes est prévue après l’Aid el Adha», avant de préciser que «nous prévoyons une baisse des prix avec l’arrivée des légumes cultivés dans les serres».

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