Capitalisation du fonds d’investissement « JIL/FCE » : Fructueux premier tour de table

Le premier tour de table visant à capitaliser le premier fonds d’investissement privé algérien expressément orienté vers les jeunes promoteurs a été organisé par le Forum des Chefs d’Entreprises ce mercredi 25 novembre 2015 à l’hôtel El Aurassi à Alger. Ce premier brassage de capitaux dans les rangs des patrons membres du FCE a été, pour le moins fructueux, puisqu’il a déjà permis de collecter environ 50% du montant total ciblé. Quatre patrons emblématiques, en l’occurrence, Ali Haddad, Ahmed Merzoug, Laid Benamor et Mohamed Baïri ont, à eux seuls, libérés respectivement, 200, 150, 120 et 100 millions de dinars chacun, soit 570 millions de dinars au total. Le prochain tour de table devrait satisfaire à la totalité de la capitalisation escomptée, fixée par la direction du FCE à un milliard de dinars.
Ce fonds d’investissement intitulé JIL/FCE pour marquer son orientation vers les jeunes promoteurs d’investissements connaît, avant même son lancement officiel, un engouement certain auprès de cette catégorie d’âge (moins de 30 ans), puisqu’on estime déjà à plus de 500 le nombre de jeunes intéressés par les accompagnements financiers et Conseils que ce fonds est susceptible de leur offrir.
Ce fonds d’investissement qui devrait être opérationnel dans le courant du premier semestre 2016, est sensée contribuer à l’amorçage des startups nouvellement créées, au renforcement des fonds propres d’entreprises en activité, mais aussi et surtout, à l’amélioration de leur gouvernance. Tous les secteurs d’activité et toutes les régions du pays sont concernés par cette institution financière qui permettra à de nombreux jeunes de lancer dans les meilleures conditions possibles leurs premières affaires. Pour le vice-président du FCE, Brahim Benabdeslam, «Ce type de fonds qu’il faudrait, à l’évidence, multiplier et implanter à travers tout le territoire national est de nature à accroître le nombre de PME/PMI, avec l’espoir d’arriver à créer au minimum un million et demi d’entreprises supplémentaires nécessaires à la mise à niveau de l’Algérie par rapport à la norme régionale».
La constitution de ce fonds d’investissement sera accompagnée, apprend-on, par l’organe habilité de surveillance des opérations boursières, la COSOB, qui veillera, tout particulièrement au bien-fondé des procédures et modes opératoires adoptés par cette institution financière, par rapport à la législation en vigueur.
L’ex président du FCE, Réda Hamiani a, à juste raison, insisté sur la nécessité de « casser certains tabous », comme la nécessité de l’hypothèque dont les jeunes promoteurs ne disposent pas et le privilège de la compétence managériale sur toute autre considération, comme garantie de réussite de ce fonds et des jeunes promoteurs auquel il est prioritairement destiné.
Nordine Grim