Le président américain Donald Trump a menacé l’Union européenne (UE) d’imposer des taxes douanières si elle n’augmente pas ses achats de gaz et de pétrole américains. Cette menace s’inscrit dans le cadre de sa volonté de réduire le déficit commercial des États-Unis avec l’Europe.
« J’ai dit à l’Union européenne qu’elle devait combler son énorme déficit avec les États-Unis en achetant à grande échelle notre pétrole et notre gaz », a déclaré Donald Trump dans un message publié sur son réseau social Truth. « Sinon, ce sont les TARIFS DOUANIERS jusqu’au bout !!! », a-t-il ajouté.
En 2022, les importations de biens en provenance de l’UE ont atteint 553,3 milliards de dollars (533,17 milliards d’euros), tandis que les exportations des États-Unis vers l’UE se sont élevées à 350,8 milliards de dollars (338,04 milliards d’euros). Ces chiffres montrent un déficit commercial de 202,5 milliards de dollars (195,13 milliards d’euros) en défaveur des États-Unis.
Donald Trump, qui doit entrer en fonctions en janvier prochain, a également menacé d’imposer des droits de douane élevés à d’autres partenaires commerciaux importants des États-Unis, comme le Canada, le Mexique et la Chine. Il a accusé le Canada et le Mexique de contribuer à l’afflux de drogues et de migrants illégaux dans son pays. En conséquence, il a annoncé des taxes de 25 % sur leurs importations. Pour la Chine, il a également évoqué l’imposition de droits de douane d’au moins 10 %.
Ces mesures pourraient avoir un impact sur l’économie mondiale. Cependant, certains analystes considèrent que les menaces de Donald Trump pourraient être un moyen de pression en vue de futures négociations commerciales. « Notre pays est actuellement perdant face à tout le monde », a-t-il déclaré récemment en Floride. « Les taxes douanières rendront notre pays riche. »
Pendant ce temps, l’UE a signé un accord commercial avec les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) le 6 décembre, créant ainsi une zone de libre-échange pour 700 millions de consommateurs. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a qualifié cet accord de pont commercial face à des vents contraires, une référence implicite aux politiques protectionnistes annoncées par Donald Trump.