Dans le cadre de ses engagements en faveur de l’environnement et de la promotion du développement durable, le groupe Sonatrach a signé, ce mercredi, avec la Direction Générale des Forêts (DGF), un protocole d’accord relatif à un projet forestier en vue de la création de puits de carbone naturels certifiés, indique dans un communiqué le groupe pétrolier et gazier.
Ce projet d’envergure nationale s’inscrit dans le cadre de la stratégie Climat de Sonatrach qui vise « à établir un équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et la capacité de leur absorption à travers des puits de carbone naturels, ce qui contribuera à annihiler les émissions inévitables résultant des activités de l’Entreprise. Ce projet vise également à générer des crédits carbone », explique-t-on dans le communiqué.
Selon les données préliminaires, détaille la même source, « cet important projet, étalé sur 10 ans, sera réalisé en étroite collaboration avec la Direction Générale des Forêts et couvrira une superficie estimée à 520 000 hectares, repartie à travers tout le territoire national, avec la plantation de plus de 423 millions de plants d’arbres forestiers : 300 millions de plants pour le boisement et le reboisement, 120 millions de plants pour la réhabilitation des paysages forestiers dégradés, et 3 millions de plants pour le développement de l’agroforesterie ».
Plantation de plus de 423 millions de plants d’arbres forestiers
La mise en œuvre de ce projet a été confiée à la filiale « Agro-alimentaire activité (3A) » de Sonatrach, indique le communiqué, qui ajoute que « dans un premier temps, un projet pilote de deux ans sera mis en place pour permettre à tous les acteurs concernés d’acquérir l’expertise nécessaire pour ce type d’activité et maîtriser les mécanismes d’enregistrement, de certification et de génération de crédits carbone ».
« Il convient de noter que les dimensions de ce projet structurant vont au-delà des seuls aspects environnementaux, car ce dernier est appelé à engendrer d’importants avantages sociaux et économiques parmi lesquels le soutien à l’activité des agriculteurs, la création d’emplois nouveaux, et enfin l’amélioration de la biodiversité grâce à la diversification des espèces forestières », explique Sonatrach.
La cérémonie de signature s’est déroulée au champ de tir du Mont Chenoua, dans la wilaya de Tipaza, à l’occasion de la journée internationale de la montagne, célébrée le 11 décembre de chaque année. Le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a présidé cette cérémonie en compagnie du Wali de Tipaza, Ali Moulai, de Abdelkrim Aouissi, Secrétaire Général du Ministère de l’Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, de Hamid Bensaad, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, en présence de Mourad Beldjehem, Président de l’Agence Nationale pour la Valorisation des Ressources en Hydrocarbures (Alnaft) et de Rachid Nadil, Président de l’Autorité de Régulation des Hydrocarbures(ARH), ainsi que de responsables et représentants de plusieurs ministères, organismes nationaux, internationaux et onusiens.
Le projet permettra à Sonatrach de réduire son empreinte carbone
Le PDG de Sonatrach a indiqué, selon l’APS, que le projet de plantation de 423 millions de plants permettra au groupe public de réduire son empreinte carbone et de valoriser ses produits sur les marchés internationaux. Rachid Hachichi a précisé que ce projet « permettra à Sonatrach de générer des crédits carbone, ce qui nous aidera à prouver que le produit algérien a une empreinte carbone très faible et qu’il aura une plus grande valeur sur le marché international ».
Le projet constitue également une « étape majeure reflétant l’engagement ferme de Sonatrach en faveur de l’environnement et du développement durable », et traduit la prise de conscience qu’il « est urgent d’agir concrètement pour le climat », a déclaré M. Hachichi, qui a souligné que ces efforts s’inscrivent dans le cadre des initiatives internationales visant à limiter le réchauffement climatique à moins de 2 C, rappelant dans le même sillage que le groupe ambitionne de réduire le torchage du gaz et les émissions de méthane à un niveau proche de zéro d’ici 2030.
Sonatrach prévoit de réaliser ce projet, « dans le respect des normes internationales les plus strictes. La transparence, la responsabilité et l’adoption des meilleures pratiques seront les principes directeurs tout au long du projet », ajoute le responsable du Groupe qui a mis l’accent sur la nécessité « d’exploiter, de manière responsable, les ressources naturelles du pays, en harmonie avec les exigences environnementales et au mieux des intérêts des populations ».