Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh a inauguré, samedi à Sidi Abdallah (Ouest d’Alger), l’Ecole supérieure de management des travaux publics (ESMTP).
La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence de membres du parlement, de cadres du secteurs, ainsi que du chargé d’affaires de l’ambassade de la République populaire de Chine à Alger, Zhao Pingsheng, rapporte l’agence APS.
Cet établissement est dédié à la formation en management d’administration, d’entreprises et de projets, des cadres du secteur relevant de l’administration centrale, des laboratoires, ainsi que des entreprises intervenant dans la réalisation des grands projets d’infrastructures de travaux publics et de transport (aéroport, voie ferrée), selon les explications fournies.
L’Ecole assure une formation qui permet aux cadres du secteur de s’adapter aux exigences normatives, environnementales et aux nouvelles technologies utilisées dans le secteur.
D’une capacité de 350 places pédagogiques extensibles, l’ESMTP, qui s’étend sur une superficie totale de 44.000m2, a été réalisée par un groupe chinois de construction.
Elle comprend plusieurs structures, dont le bloc pédagogique comprenant 27 salles de cours, une bibliothèque, un amphithéâtre et 4 salles de conférences.
L’Ecole dispose également d’un bâtiment d’administration et de gestion comprenant divers bureaux, salles de sports, locaux techniques, et un pavillon d’hébergement des cadres de 144 chambres.
L’ESMTP sera un outil stratégique pour relever les défis du secteur
Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Rekhroukh a indiqué que l’ESMTP sera un outil « stratégique » qui permettra au secteur de relever les défis liés notamment aux programmes des chemins de fer, des travaux maritimes, des routes et de la maintenance des structures.
Il a précisé que cet établissement de formation « accompagnera le secteur des Travaux publics et des Infrastructures de base pour relever les défis de l’heure en matière de réalisation des infrastructures de base, en encadrant des ressources humaines de haut niveau et en développant les capacités de gestion des grands projets du secteur, conformément aux exigences actuelles ».
L’Ecole assurera une formation « de qualité et de haut niveau » au profit des cadres du secteur dans le domaine des capacités techniques et de gestion, selon le ministre qui a mis en avant « les grands pas » franchis par l’Algérie en matière de développement des infrastructures au cours des dernières années.
Le secteur place de « grands espoirs » dans le rôle de l’école, pour permettre aux gestionnaires de « trouver de nouvelles approches et solutions à même de répondre aux problématiques soulevées en termes de durabilité des routes, à l’instar des routes sahariennes, ainsi que l’effet de la surcharge des véhicules de poids lourd sur les routes, notamment au niveau de l’autoroute est-ouest ».
L’école veillera également « à former des gestionnaires pour superviser des projets complexes, l’objectif étant de trouver des solutions adaptées permettant de renforcer les capacités en matière de réalisation des projets », ajoute M. Rekhroukh, soulignant que le secteur tend à accompagner cette école pour « relever le défi et concrétiser le programme ferroviaire national décidé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».
Le secteur aspire à atteindre 15000 km de voies ferrées à l’horizon 2030, d’où l’importance de « la mise à niveau de la ressource humaine en matière de pilotage des projets, de la conception à la réalisation, en tenant compte de la spécificité de ce type de structures, notamment en termes d’ingénierie et de systèmes de signalisation », précise le ministre.
A cet égard, il a souligné que l’école œuvrera « à accompagner les groupes publics récemment créés, en l’occurrence le groupe public de construction ferroviaire (GCF) et le groupe public de travaux maritimes (GTM), à travers le renforcement des mécanismes de formation des cadres et des capacités nationales de réalisation, deux fondements essentiels à la réalisation des grands projets ferroviaires et des structures maritimes ».
Pour sa part, le chargé d’affaires de l’ambassade de la République populaire de Chine à Alger, Zhao Pingsheng a indiqué que son pays tend à renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays dans divers domaines y compris le secteur des travaux publics, rappelant que 200 cadres algériens, des ingénieurs et des techniciens en travaux publics, avaient bénéficié d’une formation en Chine.