Le prix du café arabica a atteint un niveau inédit depuis 1997. Lundi, à la Bourse de New York, la livre d’arabica s’est échangée à 312,80 cents, une augmentation liée à des récoltes insuffisantes et des conditions climatiques défavorables, notamment au Brésil, principal producteur mondial. (312,80 cents de dollars c’est 3,1280 dollars américains et une livre équivaut à 0,4536 kilogramme).
Selon Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group, les producteurs retiennent leurs stocks face à une forte demande, alimentant ainsi la hausse des prix. Cette situation s’explique par une période de sécheresse suivie de pluies importantes en octobre, qui ont favorisé une floraison abondante des caféiers au Brésil. Cependant, l’incertitude sur la fixation des fleurs, indispensable à la formation des grains, suscite des doutes sur la récolte prévue pour 2025-2026.
D’autres facteurs, comme les perturbations des transports maritimes, les droits de douane envisagés par les États-Unis, et la réglementation européenne sur la déforestation, accentuent ces tensions sur le marché.
La variété robusta, utilisée notamment pour le café instantané, subit également cette dynamique. Principalement produit au Vietnam, son prix avait atteint un record en septembre à 5 829 dollars la tonne, un niveau inédit depuis les années 1970.