Des négociations « avancées » entre l’Algérie et la Mauritanie sont en cours pour baisser les droits d’accès des pêcheurs algériens aux eaux territoriales mauritaniennes, a indiqué dimanche le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani.
« Nous avons des accords bilatéraux pour l’octroi de quotas de pêche à l’Algérie dans les eaux territoriales mauritaniennes, mais les pêcheurs algériens sont confrontés à des droits d’accès excessifs. Nous sommes en train de négocier avec nos voisins mauritaniens pour faire baisser ces droits », a déclaré M. Badani sur les ondes de la Radio algérienne.
Selon le ministre, plusieurs opérateurs algériens sont déjà prêts pour aller aux eaux territoriales mauritaniennes dès qu’une solution est trouvée, afin d’acheminer sa production et la commercialiser sur le marché national.
« Les négociations avec la partie mauritanienne avancent très bien, et j’espère qu’il y aurait dans les prochaines jours une solution à cette question », a-t-il souligné.
Concernant l’importation de navires d’occasion destinés à la grande pêche (plus de 40 mètres de longueur), le ministre a affirmé que le processus d’examen des dossiers a été entamé, soulignant que cette mesure permettra notamment de renforcer la présence des navires algériens en haute mer.
Il rappelé par ailleurs que le ministère avait mis en place une plateforme numérique afin de faciliter l’importation de moteurs d’occasion (moins de cinq ans) au profit des professionnels de la pêche, précisant que près de 40 % de la flotte de pêche en Algérie connaît des problèmes liés aux moteurs.
Parallèlement, M. Badani a mis en exergue l’importance des projets lancés pour la construction de navires de pêche, faisant savoir que son département avait enregistré à ce jour neuf investissements dans ce domaine, permettant la mise en service de trois grands navires, tandis que la construction de 11 autres est en cours.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que l’Algérie cherche à augmenter sa part de thon rouge, qui a atteint cette année 2046 tonnes, soulignant aussi l’importance des projets d’engraissement en cours de lancement pour atteindre cet objectif.
APS