Le gaz européen est au plus haut depuis décembre 2023, face à des problèmes d’approvisionnement et un rafraîchissement des températures.
Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, s’inscrivait vers 14H45 GMT (16H45 HEC) à 43,475 euros le mégawattheure (MWh), en hausse de plus de 1,29%, au plus haut depuis décembre 2023.
Les cours du gaz européen ont remonté fortement cette semaine, alors que « les problèmes d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) et les prévisions météorologiques plus fraîches » à l’approche de l’hiver font grimper les prix, ont expliqué les analystes d’Energi Danmark.
L’expiration, le 1er janvier, d’un contrat régissant les flux via le gazoduc Russie-Ukraine, « crucial pour l’Europe centrale », conforte le mouvement à la hausse, a souligné Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Le pétrole poussé par le risque géopolitique
Le pétrole monte vendredi, à cause du conflit au Proche-Orient. Vers 14H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prenait 1,24% à 75,30 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 1,27% à 71,08 dollars. Le principal facteur de hausse des prix du pétrole « à court terme est lié à l’évolution de la situation au Moyen-Orient », a indiqué Ole Hansen.
Le nord de la bande de Gaza vit ses « heures les plus sombres », a affirmé vendredi le Haut-Commissaire aux droits humains de l’ONU, Volker Turk, avertissant que les actions d’Israël pourraient s’apparenter à « des atrocités criminelles ».
Dans le même temps, le mouvement libanais du Hezbollah a revendiqué une attaque de drones vendredi sur une base militaire près de Safadn, dans le nord d’Israël, après des tirs de roquettes sur la même ville.
Les investisseurs voient s’amenuiser la possibilité d’une résolution diplomatique du conflit, malgré l’annonce jeudi de l’envoi d’une délégation israélienne au Qatar pour négocier un accord sur Gaza, le Hamas se disant ouvert à des pourparlers sur un cessez-le-feu dans le territoire palestinien.
De plus, le marché attend la riposte israélienne à l’attaque des missiles de l’Iran menée le 1er octobre. Celle-ci « pourrait n’avoir lieu qu’après les élections américaines », a estimé auprès de l’AFP Ole Hvalbye, analyste chez SEB.
L’Iran, qui fait partie des dix plus grands producteurs d’or noir au monde, a fourni 3,4 millions de barils par jour en août selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Les investisseurs craignent une rupture d’approvisionnement du brut Iranien en cas d’escalade entre l’Etat hébreu et Téhéran. « Tant qu’il n’y a pas de nouvel élément majeur », le Brent devrait rester « autour des 75 dollars », a jugé Ole Hvalbye.