Accueilla deuxStations de dessalement : "Nous sommes dans la dernière phase"

Stations de dessalement : « Nous sommes dans la dernière phase »

Date:

Les travaux de construction des cinq stations de dessalement de l’eau de mer à Oran, Tipasa, Boumerdes, Bejaia et El Tarf, sont dans la dernière phase. Ces stations de 300.000 mètres cubes par jour chacune et d’une capacité totale de 1,5 million de mètres cubes par jour, devraient être livrées à la fin de l’année en cours.

« Nous sommes dans la dernière phase, celle de la réception et du montage des équipements, en vue de passer à la phase de pré-commissionnement et aux essais », a déclaré Mouloud Hachlaf, directeur de la communication d’Algerian Energy Company (AEC), sur les ondes de la radio Chaîne 3.

Concernant l’implication des entreprises algériennes dans ce programme de dessalement, M. Hachlaf a indiqué que la capacité de ces sociétés, qu’elles soient publiques ou privées, s’est notablement améliorée en termes de délais de réalisation et de qualité, atteignant des normes comparables à celles des plus grandes entreprises mondiales.

« De plus, grâce à cette expérience acquise, les entreprises algériennes ont permis de réduire la facture d’importation de 60 à 62 % », a fait savoir le directeur de la communication de l’Algerian Energy Company.

Ce dernier a également évoqué le projet de production de membranes entrant dans le fonctionnement des stations de dessalement de l’eau de mer. Soulignant que le domaine du dessalement bouge très vite et la technologie évolue rapidement, il a indiqué que l’AEC, qui est une filiale de Sonatrach, est dotée d’une direction de développement « pour anticiper l’avenir et réduire les coûts ».

« Les membranes sont le consommable qui côute le plus cher dans l’exploitation des stations de dessalement de l’eau de mer », a-t-il expliqué, en ajoutant que l’AEC « a lancé plusieurs études sérieuses avec plusieurs potentiels partenaires afin de produire ces membranes localement ».

Selon lui, « on doit suivre un schéma logique » pour la production des membranes, comme c’était le cas avec le dessalement de l’eau de mer que l’Algérie n’a pas commencé toute seule, mais avec des partenaires étrangers, leaders dans le domaine.

« Nous sommes passé d’une gestion étrangère à une gestion algéro-étrangère puis aujourd’hui, on est à une gestion 100% algérienne », a-t-il rappelé, en indiquant que c’est la même chose pour les membranes.

« Nous sommes en pourpalers avec plusieurs potentiels partenaires étrangers, afin de produire ces membranes. Mais, nous savons très bien ce qu’on veut, car, on ne veut pas d’une production semi-finie ou presque finie ici en Algérie », a-t-il dit.

Et d’expliquer : « Nous avons exigé dans nous pourpalers avec nos potentiels partenaires que cette production soit faite à partir de l’Algérie, y compris la matière première, parce que, notre direction de développement, lors des analyses de ces membranes, a trouvé que l’essentiel des matériaux et de la matière première qui compose cette membrane est disponible ici en Algérie et produit par des entreprises algériennes ».

Concernant l’intégration des énergies renouvelables dans les stations de dessalement qui sont énergivores, M. Hachlaf a rappelé que l’AEC utilise une certaine technologie dans ses stations qui réduit la consommation de l’énegrie de 60%. Selon lui, la direction de développement de l’AEC a a lancé une étude pour la créaton d’un mix énergétique.

Indiquant que ces installations « vitales et stratégiques » produisent 24h/24 et 7j/7 tout au long de l’année, M. Hachlaf a expliqué que « créer des stations qui marchent seulement avec de l’énergie solaire, cela relève de l’insécurité ». « Nous avons inscrit sur le prochain programme, la création d’un mix énergétique qui permettra de produire une partie de l’énergie de ces stations via, essentiellement, les panneaux solaires », a-t-il fait savoir.

Selon lui, une station de dessalement de 300.000 mètres cubes par jour consomme entre 45 jusqu’à 60 mégawatts. « Pour produire cela ils nous faut au minimum 45 hectares, car, pour chaque mégawatt on doit réserver un hectare pour les panneaux solaires. »

« Cela peut se faire. Il ne faut pas le voir seulement au niveau du littoral, car cela peut se faire à l’intérieur du pays. D’ailleurs, le but du prochain n’est pas d’alimenter en eau potable que les villes côtières, mais nous allons au-delà de ces régions. Selon les orientations des hautes autorités de l’Etat, c’est d’alimenter à l’intérieur du pays pour aller de 150 à 200 km. C’est ça la priorité et c’est là que nous devons créer ce mix énergétique, car, il y aura la possibilité de le faire », a-t-il expliqué.

Selon M. Hachlaf, début 2025, la part du dessalement de l’eau de mer dans l’alimentation en eau passera de 18% à 42%. Il a précisé qu’avec ce programme de cinq stations de dessalement, plus de 15 millions de personnes vont bénéficier. « L’objectif de l’Etat et qui nous a été donné c’est que l’été 2025 soit plus paisible que ceux d’avant », a-t-il indiqué.

Pour ce qui est de la turbidité qui cause l’arrêt des stations de dessalement, il a expliqué ce problème ne va plus se poser avec les nouvelles stations, car, un nouveau procédé sera utilisé et que ces stations sont dotées d’une nouvelle technologie.

« Nous avons tout pris en considération, y compris l’environnement. On ne fait pas de simples rejets dans la mer. Nous avons des stations à l’intérieur des stations (de dessalement) qui traitent ces rejets », a-t-il dit, en soulignant l’importance de l’exploitation et du maintien de ces stations.

Selon lui, c’est la question la plus importante plus que la réalisation d’une stations de dessalement. « Nous avons le devoir, aujourd’hui, de garder ces installations qui ont coûté à l’Etat presque 2,4 milliards de dollars. Donc, nous devons les exploiter et les maintenir », a-t-il indiqué.

Pour ce qui est prochain programme qui consiste en la réalisation de sept autres stations de dessalement qui sera à partir de 2025, M. Hachlaf a indiqué que « ce programme a été approuvé par les hautes autorités de l’Etat et ces nouvelle stations augmenteront les capacités de production de 3,5 millions de mètres cubes par jours à partir de 2025 à 5,5 millons de mètres cubes par jour à l’horizon de 2030.

« Nous sommes concentrés sur la réalisation du programme numéro 1. Nous passeront juste après la finalisation de ce programme, à l’élaboration du nouveau programme », a-t-il expliqué, en faisant état du lancement « incessamment » de la réalisation de la station de Skikda, destinée à l’alimentation du méga-projet de phosphate intégré et la zone industrielle. La capacité de production de cette station sera de 120.000 mètres cubes par jour.

« Nous allons passer vers ce nouveau programme que nous allons essayer de réaliser avec nos partenaires algériens, qui ont acquis, aujourd’hui, une expérience extraordinaire, par rapport au programme d’urgence ou complémentaire », a-t-il conclu.

Articles associés

Derniers articles