Après avoir fait mordre la poussière à Uber en Chine, Didi Chuxing, principale application chinoise de réservation de véhicules avec chauffeur, veut désormais l’affronter en Europe, où il a dévoilé « un partenariat stratégique » avec l’estonien Taxify.
Didi « va investir dans Taxify pour soutenir sa croissance et ses innovations à travers la diversité de ses marchés », a assuré le géant chinois du VTC, qui y voit une façon de toucher de nouveaux continents.
Les détails de l’opération, qui constitue le premier partenariat de Didi en Europe, n’ont pas été précisés.
Le rapprochement offrira au groupe chinois l’occasion de prendre pied en Europe mais également en Afrique: lancé en 2013 en Estonie, Taxify est présent dans 25 villes à travers 18 pays –Etats baltes, Roumanie, Hongrie, Royaume-Uni, Afrique du Sud, Kenya…
Didi Chuxing, qui avait racheté l’an dernier les opérations d’Uber en Chine à l’issue d’une bataille longue et ruineuse, affirme contrôler aujourd’hui 90% du marché des VTC dans son pays et la quasi-totalité du marché des réservations de taxi via téléphone mobile.
Après avoir levé au printemps plus de 5 milliards de dollars (ce qui en fait la start-up la mieux valorisée d’Asie), le groupe entend désormais accélérer son ambitieux développement à l’étranger.
Didi avait pris en 2015 des participations dans l’application indienne de réservation de taxis Ola, ainsi que dans l’américain Lyft, rival d’Uber aux Etats-Unis. Il avait également annoncé début 2017 un investissement de 100 millions de dollars dans le service brésilien de VTC « 99 ».
Didi Chuxing, né en 2015 de la fusion de deux applications concurrentes soutenues respectivement par les géants chinois de l’internet Alibaba et Tencent, assure compter 400 millions d’usagers.
En octobre dernier, il enregistrait 20 millions de courses quotidiennes.
Le groupe mise par ailleurs sur l’intelligence artificielle, qui pourrait à terme permettre le développement de voitures autonomes: le chinois a inauguré début mars un laboratoire de recherche consacré à ces technologies en pleine Silicon Valley aux Etats-Unis.
Afp