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Le pétrole chute, informations contradictoires sur une initiative saoudienne

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Les cours du pétrole ont décroché jeudi après la publication d’informations contradictoires sur une possible accélération de la production saoudienne de brut.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a abandonné 2,53%, pour clôturer à 71,60 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a lui lâché 2,90%, à 67,67 dollars.

« Les prix ont chuté après la publication d’un article du Financial Times faisant état de l’abandon par l’Arabie saoudite de son objectif de porter le prix du baril à 100 dollars », a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Selon le quotidien financier britannique, le Royaume s’apprêterait à augmenter sa production dès le 1er décembre.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avait officiellement fixé cette échéance pour entamer la reprise de production des huit membres de l’accord OPEP+, dont les Saoudiens, qui ont volontairement réduit leurs volumes depuis le début de l’année. Mais de nombreux observateurs s’attendaient à ce que le cartel repousse ce redémarrage du fait de la faiblesse actuelle des cours.

Selon les sources du FT, l’Arabie saoudite est prête à ouvrir les vannes, quitte à traverser une période de prix bas, pour éviter de perdre davantage de parts de marché, principalement au bénéfice de pays non membres de l’OPEP+.

Ces informations ont été contestées par des sources anonymes au sein de l’OPEP+, citées par le site spécialisé d’information en ligne Argus Media. L’une d’entre elles a indiqué que les 100 dollars le baril n’étaient pas un objectif mais le niveau qui permettrait, en théorie, au Royaume de couvrir ses dépenses.

« Il me paraît improbable que l’Arabie saoudite ait fixé un prix cible », a expliqué Andy Lipow. « Vu leur budget de fonctionnement, je ne pense pas que les Saoudiens aient envie de se lancer dans une guerre des prix. »

En 2014, l’Arabie saoudite avait inondé brusquement le marché, notamment pour contrer l’émergence des États-Unis, tirée par le pétrole de schiste. Le prix du WT était descendu jusqu’à 26 dollars et le Royaume avait brièvement retrouvé sa place de premier producteur mondial, avant d’être dépassé par la Russie, puis les États-Unis.

L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, produit actuellement environ 9 millions de barils par jour, alors que ses capacités lui permettraient d’en extraire jusqu’à 12 millions.

AFP

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