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Hausse des prix des pneus : Le groupe Iris réagit

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Ces derniers jours, les prix des pneus pour véhicules ont augmenté en Algérie, conséquence d’une offre insuffisante sur le marché. Les autorités ont annoncé mardi l’approvisionnement du marché avec 100.000 pneus, dans le cadre d’un programme visant essentiellement l’importation de 300.000 unités avant la fin de l’année en cours.

Ce mercredi, le groupe Iris, le seul fabricant de pneumatiques en Algérie, avec sa marque Iris Tyres, a réagi à la hausse soudaine des prix des pneus sur le marché. Dans un communiqué, l’entreprise, basée à Sétif, a démenti formellement avoir appliqué une quelconque augmentation de prix sur ses produits, tout en pointant du doigt certaines pratiques commerciales abusives.

Les responsables d’Iris affirment, selon communiqué, qu' »aucune augmentation des prix, pour aucun type de pneus, n’a été décidée ». Ils se désolidarisent de « toute augmentation que les clients pourraient constater dans les différents points de vente ».

« Toute hausse des prix dans ce domaine est provoquée et est le fait de certains commerçants cherchant à augmenter leur marge bénéficiaire en profitant de la rareté de certains modèles », pointe Iris.

L’entreprise dit accorder « une grande importance à l’approvisionnement du marché en produits de haute qualité à des prix très compétitifs ». Enfin, elle rappelle qu' »elle continuera à travailler pour fournir une gamme variée de pneus pour voitures de tourisme et utilitaires ».

Le vice-président du groupe, Djamel Guidoum, a déclaré, hier à la chaîne Ennahar, que les prix de leurs pneumatiques n’ont pas augmenté. « Si les prix ont augmenté, cela s’est fait en dehors d’Iris », a-t-il dit, accusant des revendeurs et des distributeurs d’avoir procédé à des hausses des prix.

Selon Djamel Guidoum, Iris produit 1,8 million de pneus, dont une partie a été exportée. Il a assuré que les pneus pour véhicules de tourisme de la marque sont disponibles dans les 58 wilayas du pays. « Nous allons augmenter notre production annuelle de deux à quatre millions de pneus », a-t-il ajouté.

L’entreprise prévoit de doubler cette capacité d’ici la fin de l’année avec la mise en service d’une nouvelle unité de production. Le marché algérien des pneumatiques est évalué entre 4 et 5 millions d’unités par an.

Concernant la hausse des prix des autres marques, le patron d’Iris a accusé les « importateurs de pneumatiques de mettre sur le marché de petites quantités pour garder les prix à des niveaux élevés ». « C’est une pénurie provoquée pour maintenir des prix élevés, c’est ce que nous avons constaté sur le terrain », a-t-il indiqué.

De son côté, le président de l’association de protection du consommateur APOCE, Mustapha Zebdi, a relevé, dans une déclaration mardi au journal en ligne TSA, que les prix des pneus ont augmenté d’au moins 25%.

Concernant la hausse des prix des pneumatiques, M. Zebdi met en cause la spéculation. « Il y a eu de la spéculation », a-t-il déclaré, soulignant que les fortes tensions sur le marché des pneus posent un « problème de sécurité routière », d’autant plus que l’Algérie connaît chaque jour des accidents mortels sur ses routes.

« Il y a eu une réaction des autorités qui ont autorisé l’importation de 100.000 pneus. C’est une mesure d’urgence pour faire face à la situation. Nous souhaitons une régulation du marché avec la mise en place d’un système d’alerte auquel nous pouvons participer. Nous avons détecté les signes annonciateurs de la pénurie actuelle sur le marché », a indiqué le président de l’APOCE.

Le directeur régional du Commerce de la région de Batna, Mohamed Serdoune, a déclaré à l’APS, le marché national verra, dans les deux prochains mois, l’entrée de quantités de pneus afin de répondre aux besoins du marché et de réduire les prix de manière « significative », a fait savoir le responsable.

Toutes les opérations de mise de ces quantités sur le marché seront effectuées sous la supervision des services du secteur du commerce à partir de la réception des marchandises par l’importateur jusqu’à leur arrivée au commerçant de détail, et ce pour durcir le contrôle et lutter contre la spéculation, a-t-on assuré.

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