Pas moins de 6700 perdrix gambra, une espèce de gallinacée endémique en Algérie, ont été reproduites en 2024 au Centre cynégétique de Zéralda (CCZ) pour l’année 2024, dans le cadre du programme de repeuplement, de reproduction et de préservation de cette espèce de gibier, a indiqué le directeur du centre, Saïd Khataoui.
Dans une déclaration à l’APS, le responsable a souligné que le nombre de reproduction de ces petits gallinacés, scientifiquement appelés « alectoris barbara », a dépassé les prévisions qui oscillaient entre 4000 sur 5000 perdrix gambra, affirmant qu’une attention particulière est accordée à cette espèce par le CCZ.
Il dans ce sens ajouté que les efforts du centre se sont concentrés sur le renforcement des effectifs de ces sujets, et que l’amélioration des conditions d’élevage pour reproduire une perdrix en mesure de s’acclimater aux conditions naturelles constitue l’objectif suprême de l’opération de reproduction en captivité.
S’agissant des opérations de lâcher de la perdrix en milieu forestier, M. Khataoui a souligné que l’étape est précédée par un travail de sélection des sites, basé sur les conditions favorisant l’acclimatation de l’espèce, dans une mission effectuée en étroite collaboration avec les conservations des forêts, l’administration en charge de la chasse au niveau local et les fédérations de chasse des wilayas.
En parallèle, une opération de dénombrement de la perdrix gambra est lancée par les conservations des forêts pour mieux répartir cette espèce sur les zones forrestieres ciblées.
Pour l’année 2024, une opération de lâcher de 3000 perdrix gambra a été effectuée à travers dix wilayas dont Bouira, Tizi Ouzou, Béjaia, Batna et Oum El Bouaghi, a-t-il souligné.
Par ailleurs, dans le programme de réhabilitation des espèces en voie de disparition, la même source a indiqué que les efforts déployés pour la préservation du cerf de Berbérie (cervus elaphus barbarus), une espèce endémique vivant en Algérie et en Tunisie, se sont couronnés en 2024 par le dénombrement de 78 sujets.
« Le résultat est considérable et reflète les efforts fournis dans la préservation et la protection de cette espèce et son accompagnement pour vivre dans son milieu naturel », a relevé M. Khataoui, ajoutant que cette population est issue des lâchers des années 2005 et 2006, de 8 sujets (à partir d’un cerf, une biche et un faon), reproduits au CCZ, dans le massif forestier d’Akfadou (Bejaia).
Dans les détails, le même responsable a indiqué que le centre de Zeralda travaillait sur le projet de préservation et de protection du cerf de Berbérie depuis les années 90, relevant que l’objectif est de préserver un patrimoine biologique national puisque le cerf de Berbérie est une espèce de l’Afrique du nord, l’Algérie et la Tunisie notamment.
Il a ajouté que cette espèce, visée par un programme de protection international, a vu son aire de répartition se rétrécir d’année en année, en raison du braconnage, des incendies et aussi la dégradation de son habitat et milieu naturel.