Le Fonds monétaire international a adopté un nouveau mécanisme d’assistance pour les pays en difficulté, mais sans argent à la clé, ce qui devrait lui permettre de déjouer à l’avenir certaines critiques qui lui ont été adressées lors de la crise de la dette grecque, a-t-il annoncé mercredi.
Au lieu d’apporter des prêts à taux réduits, ce nouveau mécanisme appelé « Policy Coordination Instrument » (Instrument de coordination politique) permettra à l’institution de Washington de donner son approbation à un plan de redressement économique mais sans nécessairement bourse délier.
Cela devrait permettre aux pays concernés d’obtenir ensuite plus facilement des financements d’autres institutions, voire du secteur privé, a indiqué le FMI dans un communiqué.
« Cela leur permettra de montrer leur engagement en faveur de réformes et de catalyser les financements venant d’autres sources », souligne-t-on de même source.
Dans le cas de la Grèce, le FMI s’est refusé à débourser de nouveaux fonds en l’absence d’accord avec les partenaires européens d’Athènes sur la réduction de la dette grecque. Le Fonds a du coup été contraint la semaine dernière d’accorder « en principe » un soutien financier, mais sans verser concrètement le 1,6 milliard d’euros prévu, tout en apportant son approbation au plan de réformes économiques du gouvernement grec. Ce soutien a permis à Athènes de faire cette semaine son retour sur les marchés de la dette privée.
Le Conseil d’administration du FMI a approuvé le 14 juillet ce nouveau mécanisme, qui ne pourra toutefois s’appliquer dans le cas de pays présentant des arriérés auprès du Fonds. Les critères d’évaluation et de contrôle seront les mêmes que pour un pays bénéficiant d’une assistance financière.
Afp