La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 septembre prend fin, ce mardi, laissant place à une période de silence électoral de trois jours, lors de laquelle il est interdit aux candidats d’exercer toute activité électorale.
La campagne qui a débuté le 15 août dernier, s’est déroulée dans de bonnes conditions sur les plans organisationnel et sécuritaire grâce aux mesures logistiques et aux moyens mobilisés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour la réussite de cet événement important.
A l’expiration du délai légal de la campagne, la période de silence électoral s’imposera à tous les candidats à partir de mardi à minuit jusqu’au jour du scrutin, conformément aux dispositions de la loi organique relative au régime électoral.
La loi stipule que « nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne en dehors de la période prévue ».
Il est interdit, au cours de cette période, de « publier ou de diffuser des sondages d’opinions et d’intentions de vote dans les 72 heures précédant la date du scrutin sur le territoire national et cinq (5) jours avant la date du scrutin pour la communauté nationale établie à l’étranger ».
Pendant vingt jours, les trois candidats à l’élection présidentielle, à savoir le candidat du Front des forces socialistes (FFS), M. Youcef Aouchiche, le candidat indépendant, M. Abdelmadjid Tebboune et le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Abdelaali Hassani Cherif, ont fait campagne dans le respect strict des règles éthiques de la pratique politique.
La campagne électorale a été marquée par une concurrence loyale entre les candidats, leurs représentants et leurs partisans. Des discours réalistes ont été adoptés sur la base de programmes électoraux promus à travers divers moyens de communication à l’instar des meetings, des activités de proximité, des interventions à travers les médias audiovisuels et écrits, outre les différents réseaux sociaux.
De leur côté, les médias nationaux ont assuré, selon plusieurs observateurs, la couverture de la campagne électorale avec professionnalisme et objectivité, sans parti pris. Aucun dépassement n’a été enregistré à ce propos par l’ANIE ou l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel.
La campagne électorale a vu une interaction populaire augurant d’une large participation le jour du scrutin dans un nouveau chapitre de pratique démocratique soutenue par un arsenal juridique interdisant tout usage de l’argent sale dans le processus électoral, garantissant la transparence et l’intégrité du processus électoral.
Après un démarrage calme, le rythme de la campagne électorale s’est accéléré ces derniers jours, les candidats cherchant à mettre en avant tous leurs atouts ainsi que les points forts de leurs programmes électoraux.
Sous le slogan « Vision pour demain », le candidat Youssef Aouchiche a présenté son programme visant à « donner la parole au peuple pour choisir ses représentants au sein des assemblées élues et à l’impliquer dans toutes les décisions cruciales du pays », s’engageant à établir « une structure économique basée sur l’efficacité et la transparence, renforçant le caractère social de l’Etat et soutenant les catégories vulnérables ».
De son côté, le candidat indépendant M. Abdelmadjid Tebboune, et à travers son programme électoral sous le slogan « Pour une Algérie victorieuse », s’est engagé à poursuivre les réalisations et les réformes visant à parachever l’édification de l’Algérie nouvelle à travers un second mandat présidentiel « économique par excellence » dans le but de construire un « Etat moderne à la hauteur des aspirations des citoyens », tout en s’engageant à soutenir le pouvoir d’achat, à combattre le chômage et à renforcer la place des jeunes dans les assemblées élues.
Sous le slogan « Opportunité », le candidat Hassani Cherif a promis aux Algériens d' »opérer le changement » pour construire « un pays émergent stable et prospère », s’engageant dans son programme électoral à construire « une économie sociale basée sur une répartition juste de la richesse, en accordant un intérêt particulier à l’agriculture, à l’industrie et au commerce ».
Les discours des candidats ont souligné l’importance de la prochaine élection présidentielle pour dessiner les contours futurs du pays dans un contexte régional en mutation, appelant à une large participation du peuple algérien à ce rendez-vous pour préserver l’unité et la stabilité du pays.