Les cours du pétrole flanchaient mardi, avec la baisse du risque géopolitique dans le sillage des espoirs de cessez-le-feu à Gaza, aussi affectés par les craintes autour de la demande chinoise.
Vers 09H25 GMT (11H25 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, cédait 0,68% à 77,13 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, perdait 0,75%, à 73,81 dollars.
« L’espoir d’un cessez-le-feu à Gaza semble être l’un des principaux moteurs de la chute des prix » du brut, commente Ole Hvalbye, analyste chez Seb.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken poursuit mardi à El Alamein, en Egypte, sa tournée destinée à convaincre les belligérants dans la bande de Gaza d’accepter un cessez-le-feu assorti d’un échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.
Le chef de la diplomatie américaine arrive de Tel-Aviv, où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lui a, selon lui, « confirmé qu’Israël acceptait le plan de compromis » de Washington pour une trêve. M. Blinken a appelé le mouvement palestinien Hamas à « faire de même ».
« L’étape suivante exige que le Hamas accepte la proposition, de sorte qu’il est trop tôt pour déclarer une réduction certaine des risques géopolitiques », affirme M. Hvalbye.
Le risque géopolitique a en effet tendance à doper les prix, en particulier dans les régions productrices de pétrole ou les points de passage clefs, des interruptions de production et autres perturbations de l’acheminement du brut pouvant intervenir. A l’inverse, l’apaisement des risques soulage les prix du brut.
En parallèle, la santé économique chinoise pèse lourdement sur les prix, estime Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
La Chine a enregistré récemment une série d’indicateurs économiques jugés décevants, en dépit de récentes mesures du gouvernement pour tenter de relancer la croissance.
L’économie chinoise, le premier pays importateur de brut au monde, inquiète les investisseurs depuis le tassement de sa croissance au deuxième trimestre.
« Les difficultés économiques se reflètent dans la baisse des exportations de produits pétroliers, la stagnation des opérations de raffinage et la baisse de la soif de pétrole brut étranger », explique M. Varga.
La semaine dernière, les rapports mensuels sur le marché pétrolier de l’OPEP (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) comme de l’AIE (l’Agence internationale de l’énergie) avaient relevé l’état préoccupant de la demande venant de Chine.
AFP