Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé sa candidature pour un deuxième mandat présidentiel lors de l’élection présidentielle anticipée prévue le 7 septembre prochain. L’annonce a été faite par le président Tebboune lors d’une entrevue accordée à des médias nationaux, rapporte ce jeudi 11 juillet l’agence APS.
« A la demande de plusieurs partis et organisations politiques et non politiques et de la jeunesse, je pense que le moment est venu d’annoncer que je me présente pour un deuxième mandat comme le permet la Constitution et c’est au peuple algérien que reviendra le dernier mot », a-t-il déclaré dans des extraits de son entrevue médiatique périodique diffusés jeudi.
« Toutes les victoires réalisées sont celles du peuple algérien et non les miennes », a dit le président Tebboune, ajoutant qu’ « il est de notoriété publique que les recettes de l’Etat ont augmenté, que la saignée du Trésor relève du passé et que l’Algérie a récupéré les fonds dilapidés qu’elle pouvait récupérer et estimés en milliards de dollars ». Il a rappelé que « le citoyen algérien aujourd’hui jouit de tous ses droits et accomplit ses devoirs ».
Le président Tebboune annonce sa candidature à moins d’une semaine du dernier délai pour le dépôt des déclarations de candidature fixé au 18 juillet en cours à minuit par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).
Abdelmadjid Tebboune, 79 ans, a été élu président de la République le 12 décembre 2019. Avant l’annonce de sa candidature pour un nouveau mandat, plusieurs partis politiques et organisations nationales l’ont appelé pour briguer un second mandat. On peut citer des partis comme le FLN, le RND, le Front El Moustakbal, le Mouvement El Bina, et des organisations comme celles des moudjahidine et des fils de Chahids…
Plus de 30 de prétendants à la candidature à la présidentielle du 7 septembre prochain ont retiré les formulaires de souscription des signatures individuelles. Parmi eux : Youcef Aouchiche (FFS), Louiza Hanoune (parti des travailleurs), Zoubida Assoul (UCP), Abdelaali Hassani Cherif (MSP) ou encore Belkacem Sahli (coalition de partis), ou encore la femme d’affaires Saida Neghza.
Selon le journal El Watan de ce jeudi, seuls trois candidats affirment avoir clôturé l’opération de collecte des signatures et donc réussi à surmonter l’écueil des parrainages. Il s’agit de Youef Aouchiche (FFS), et Abdelali Hassani Cherif (MSP) et Saida Naghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA).
Chaque candidat doit fournir soit une liste de 600 signatures d’élus locaux ou nationaux répartis dans au moins 29 wilayas, soit 50 000 signatures d’électeurs inscrits, également réparties sur 29 wilayas avec un minimum de 1 200 signatures par wilaya. Les signatures doivent être recueillies sur des formulaires individuels et légalisées par un officier public. Les candidats disposent de quarante jours de la convocation du corps électoral pour soumettre leurs dossiers.
L’ANIE, qui encadre le processus électoral, dispose d’un délai de sept jours pour statuer sur la validité des candidatures. En cas de rejet, les candidats peuvent faire appel auprès de la Cour constitutionnelle.
