Société Générale Algérie affiche de bons résultats en dépit de la conjoncture difficile que traverse le pays à lire le rapport annuel de 2016, présenté à la presse au cours d’un déjeuner ce dimanche au « Club Espadon » par le président du directoire Eric Wormser et ses proches collaborateurs en l’occurrence, Mohamed Arabi, SG et membre du directoire, Raphael Marlio-Marette, directeur Pôle Commercial Corporate, Soraya Roumi, directrice des ressources humaines et Soumia Messai, directrice financière.
Ces bons scores engrangés semblent conforter la banque dans ses ambitions de poursuivre ses perspectives et d’améliorer ses performances et notamment la qualité de son service et ses produits. Ainsi le premier responsable de la banque a soutenu que « l’exercice 2016 marque une consolidation de l’activité et des résultats Société Générale Algérie ». Selon le rapport annuel, « avec un résultat net de 5,6 milliard de DA, le bénéfice a progressé de 27% par rapport à l’année 2015. Les crédits de l’économie et aux ménages ont connu une croissance de 26% passant de 155 milliards à 195 milliards de DA en 2016 ».
Les entreprises constitue le gros du portefeuille client de la banque « les crédits aux entreprises, a-t-il dévoilé, représentent désormais 88% des engagements de la banque alors que pour les particuliers et les professionnels, ils se placent à hauteur de 12% à fin 2016 ».
S’agissant des fonds propres de la banque, ceux-ci « sont passés de 33 milliards de dinars en 2015 à 38 milliards de dinars l’année écoulée et ce grâce à l’injection de 40% des bénéfices ». Ce qui traduit pour le patron de SGA « la confiance portée à l’économie algérienne et la volonté d’investir dans le pays et qui permet à la banque le maintien de sa position avantageuse parmi les premiers établissements financiers à capitaux privés, leader en réseau d’agences réparties sur les 29 wilayas et en fonds propres, elle continue de renforcer l’accompagnement de ses clients dans les conditions les plus favorables ».
« Elle poursuivra sans relâche ce développement accompagnant l’économie du pays et apportant l’expertise au service de ses clients » a-t-il insisté.
Le Crédit à la consommation souffre de la pénurie de véhicules
S’agissant du crédit à la consommation, Mr Wormser a expliqué que « nous avons été par le passé et encore maintenant l’un des premiers établissements à répondre à cette demande » en indiquant qu’ « il faut distinguer deux produits l’automobile, et le BBM, (le Blanc, le Brun et le Multimédia). Le crédit à la consommation a commencé de fait, il ya un an et demi, nos encours sont estimés à 4 milliards de DA par an. Plus de 10 000 dossiers sont traités. Le problème est que vu la pénurie de véhicules, les concessionnaire prennent en priorité ceux qui payent cash, il n y a pratiquement plus que le produit BBM qui est développé à 90% alors que le crédit automobile est à 10% mais je pense que tout cela va se régler avec l’avènement de nouveaux constructeurs automobiles».
Bancarisation : Le processus prend du temps
Concernant le tâtonnement de la bancarisation, l’Algérie enregistre un retard dans ce domaine par rapport à ses voisins. Ainsi, le premier responsable de SGA a signalé que « si on compare le pays avec le Maroc, on est à 26 agences par 100 000 habitants, en Tunisie on est à 18 mais on est juste à 5 agences seulement par 100 000 en Algérie, c’est vous dire que le problème du cash est récurrent ».
Pour y remédier, Mr Raphael Marlio-Marette dira « sur la monétique, on a le souhait de développer la bancarisation via les cartes pour que nos clients puissent avoir une carte et utiliser les terminaux de paiement. Ce qui à terme, entraînera une réduction de l’usage du cash » et par ricochet « l’informel ».
« Nous travaillons beaucoup avec les autorités du GIE monétique pour être capables d’encaisser sur Internet. On sent qu’il ya une vraie volonté mais il faudrait aller plus vite avec d’autres entreprises, de grands remettants qui aient les capacités pour pouvoir travailler sur ces solutions. C’est un sujet qui est en courbe d’apprentissage et en pleine expansion. Aujourd’hui, on prend du temps mais je suis sûr qu’on va capitaliser l’expérience acquise. On a commencé les encaissements avec la compagnie d’Assurance Macir’Vie et on compte le faire avec d’autres entreprises ».
En ajoutant « Je crois que les autorités veulent s’assurer que tous les mécanismes sont en place et la sécurité bien établie pour qu’il n y ait pas de fraude ou le moins possible et dés que le processus est enclenché, il va automatiquement s’accélérer ».
Lui emboitant le pas, Mr Mr Wormser enchaine« en terme de bancarisation, l’Algérie est à 33%, on est encore loin mais le jour où mettra en place un système de qualité fiable on va y arriver ».