Face à l’hécatombe sur les routes algériennes, les autorités ont entrepris une réforme en profondeur du programme national de formation à la conduite automobile. L’objectif : inculquer aux futurs conducteurs les bonnes pratiques et les comportements responsables pour une conduite plus sûre.
Ce nouveau programme, publié au Journal officiel n° 40, se décline en deux volets distincts : théorique et pratique. Il s’agit de l’Arrêté du 3 mars 2024 fixant le programme national de formation à la conduite automobile. Le texte est signé par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad.
La partie théorique, d’une durée de 30 heures pour les catégories A1, A, B et F (véhicules légers et motocycles) et de 20 heures pour les catégories C1, C et D (véhicules lourds et transport en commun), couvre un large éventail de thématiques cruciales pour la sécurité routière : Signalisation et règles de la circulation routière; Notions générales sur le véhicule (moteur, transmission, suspension, freinage, voyants lumineux); Conduite plus sûre et éthique du conducteur; Conduite économique et technologies modernes; Premiers secours et comportements en cas d’accident.
La partie pratique, d’une durée de 30 heures pour les catégories A, B et F et de 20 heures pour les catégories C1, C et D, met l’accent sur la maîtrise du véhicule et de son environnement : Maîtrise du véhicule et de ses équipements; Connaissance de l’environnement routier; Techniques de conduite (conduite en ville et hors agglomération, arrêt et stationnement); Des simulateurs pour certaines catégories.
Pour les catégories A, B et F, les écoles de conduite peuvent utiliser des simulateurs pour dispenser jusqu’à 20% du volume horaire minimal des cours pratiques. Le reste de la formation doit obligatoirement se dérouler sur un véhicule réel.
Le respect du programme national de formation à la conduite automobile est obligatoire pour toutes les auto-écoles. Les manquements peuvent entraîner des sanctions, allant de l’avertissement à la fermeture définitive de l’établissement.