A l’exception de quelques problèmes techniques et phytosanitaires minoritaires rencontrés depuis le début de la campagne, cette dernière semble se dérouler dans des bonnes circonstances, selon la dernière note de conjoncture qui vient d’être publié par l’ONFAA sur le suivi de la campagne phoenicicole. Celle-ci indique que les conditions climatiques qui vont sévir au cours des mois de juillet et Août seront cruciales pour déterminer avec précision les rendements et la qualité des dattes au niveau des palmeraies.
« Les interventions chimiques contre le Boufaroua ont démarré le 30 juin au niveau des wilayas potentielles où un cumul de 19.961 palmiers a été traité par les équipes de l’INPV à la date de la publication de cette note. Comme toute espèce végétale, le déclanchement des différents stades phénologiques du palmier dattier est étroitement lié aux conditions climatiques (températures, précipitation, humidité,..) » Indique-t-on.
Selon les cultivars et les régions, la période de la fécondation des fleurs femelles du palmier dattier a débuté au mois de Mars et s’est étalée jusqu’au mois d’Avril.
Le taux de la nouaison dépend de la réussite de la technique de pollinisation, elle est d’autant plus élevée que si elle est effectuée au moment opportun pour chaque cultivar. Durant le mois d’Avril la totalité des cultivars étaient au stade Nouaison sauf dans la wilaya d’Adrar ou le stade loulou a été atteint. Ce stade « loulou » qui dure de 4 à 5 semaines après la pollinisation suit immédiatement la pollinisation, la datte est petite et sphérique. Elle a une forme ovoïde de couleur crème avec des traits verticaux de couleur verte, l’évolution du fruit est très lente, selon la même note.
Cependant, et au cours du mois de Mai, la majorité des cultivars était au stade loulou ou début de formation des fruits. Quant à la wilaya d’Adrar et de par sa précocité, le stade phénologique atteint est le début « khalel ». Ce stade constitue la phase la plus longue de l’évolution de la datte et dure entre 4 et 14 semaines. Le goût de la datte à ce stade est astringent et amer.
Par ailleurs, la note précise que l’analyse des moyennes mensuelles des températures, de la pluviométrie et de l’humidité relative de l’air durant ces deux mois, dans les zones potentielles phœnicicoles se présente comme suit : Les précipitations durant le mois d’Avril ont été généralement faibles à l’exception des wilayas de Biskra (13.45mm) et d’El Oued (39mm) où des fortes précipitations qui coïncident avec la période de Pollinisation-Nouaison ont été enregistrées ce qui peut avoir un effet sur la qualité de la datte (fruits parthénocarpiques). Un jaunissement des feuilles a été signalé suite aux fortes précipitations enregistrées durant ce mois dans la région de Biskra.
« Durant cette période les températures enregistrées ont été normales et comprises entre 21.1°C et 33.4°C. L’humidité de l’air a été généralement favorable pour la pollinisation et le bon développement de la datte, elle a oscillé entre 21 et 49% à l’exception de la wilaya d’Adrar qui a enregistré une faible humidité comprise entre 11 et 14%, et qui peut avoir un effet sur le taux de pollinisation (fruits parthénocarpiques) », ajoute-t-on.
Quant à la campagne Boufaroua, le réseau de surveillance contre le Boufaroua a été mis en œuvre aumois d’avril 2017 au niveau des wilayas précoces de Tamanrasset, Adrar, Béchar, Illizi , Tindouf, Khenchela et El Bayadh, après détection des premières manifestations de Boufaroua. Tandis, qu’au niveau des palmeraies des wilayas potentielles à vocation Deglet Nour, en l’occurrence : Biskra, El Oued, Ghardaïa et Ouargla, il a été déclenché au mois de juin.
Un dispositif d’intervention est mobilisé pour réaliser un objectif de 3.365.000 palmiers au niveau de Biskra, El Oued, Ghardaïa et Ouargla et les interventions chimiques ont démarré le 30 juin au niveau des wilayas potentielles où un cumul de 19.961 palmiers a été traité par les équipes de l’INPV à ce jour.