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Hydrocarbures : De la nationalisation à la rationalisation

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L’Algérie célèbre le 45e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures dans un contexte  de crise pétrolière dont le pays aurait pu amortir le choc si ces recettes n’étaient pas essentiellement basées sur l’or noir.

Premiers pourvoyeurs de financements publics, les hydrocarbures, sont devenus du jour au lendemain une malédiction tant l’économie nationale en est totalement dépendante. Une situation devant laquelle  les plus habiles des experts sont réduits à émettre des conjectures  des plus improbables.

Aujourd’hui face à cette crise, la réaction doit faire l’effet d’un traitement de choc pour réanimer un corps malade. Il s’agit de réveiller le génie algérien qu’on a sciemment marginalisé pendant prés d’un demi-siècle.

Il ne s’agit plus de claironner que c’est le moment de la transition économique mais de s’en donner les moyens d’y parvenir et sans l’apport de tous les acteurs économiques rien ne pourra réellement mener le bateau qui tangue et qui navigue à vue, à bon port. Les dernières orientations du président Bouteflika concentrent l’essentiel des priorités sur les énergies renouvelables, un segment à même de mettre le pays à l’abri des besoins en sources énergétiques d’autant plus que la consommation interne a connu une hausse conséquente.

Les observateurs avancent que la chute du prix du pétrole est une aubaine pour l’Algérie de repenser de fond en comble sa politique économique et d’explorer d’autres créneaux, hors hydrocarbures, plus stables et plus durables et surtout plus maitrisables. Sonatrach qui depuis sa création en 1963, est toujours présentée comme la première entreprise du continent africain et 12ème entreprise pétrolière mondiale, le 2e exportateur de GNL et de GPL et le 3e exportateur de gaz naturel.

Une position qui reste néanmoins à renforcer  pour jouer un rôle majeur sur le marché européen du gaz et se muer aussi en compagnie multi-énergies à travers un redéploiement sur la scène internationale. L’entité pétrolière doit néanmoins être moins sollicitée localement pour préserver ses parts de marchés à l’export et envisager des investissements hors des frontières. Ce qui nous amène à dire que la rationalisation des dépenses est de mise et ce à tous les niveaux et dans tous les secteurs.

L’austérité ne serait donc pas un vain mot ou synonyme de restrictions qui vont systématiquement influer sur le climat social mais juste une question de bon sens. Cependant l’austérité pour réduire la consommation tous azimuts, ne doit en aucun cas être un prétexte au bricolage, aux stratégies à l’emporte-pièce et à l’économie de bouts de chandelle.

Pour accéder à la stabilité, il faut libérer les initiatives et faire participer les maillons forts de la chaine économique et scientifique car l’innovation et l’intelligence  doivent être les maitres mots dans cette entreprise. Bien entendu, le défi n’est pas aisé car si la transition économique est plus que d’actualité, l’apport de toutes les volontés est primordial, à commencer par celle politique de ceux qui président aux destinées du pays. L’Algérie, nous n’aurons jamais de cesse de le répéter est à la croisée des chemins et il n’est plus possible de maintenir le même cap dévié depuis l’indépendance.

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